La fin des langues mortes ?

Juil 03

Les annonces sur la refondation de l’école sont focalisées sur les semaines à quatre ou quatre jours et demi en primaire, les activités périscolaires, les zones de vacances en été, l’informatique. D’autres sujets préoccupent également le ministère de l’éducation. Entre autres les modifications du Capes lettres.

Le Capes de lettres en 2014 ?

Le nouveau Capes de lettres réalise une évolution vers une vraie prise en compte des situations d’enseignement. Jusqu’à présent le concours faisait doublon avec les épreuves universitaires, c’était une licence bis. Les prochaines Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (Espé) qui ouvriront en septembre 2013 permettront de préparer les nouvelles épreuves. L’accès à la formation en Espé sera lié à l’obtention d’un concours passé à bac + 4, puis une première année de Master « Métier de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEEF).

Les deux Capes Lettres classiques et lettres modernes vont disparaître au profit d’un Capes unifié avec deux options LC et LM.

La fin du latin et du grec

Le décret semble marquer la fin des cours de latin et de grec faute de professeurs recrutés pour ces disciplines. Il faut se rendre à l’évidence qu’il y a un manque évident de candidats. Lors de la session 2013 du Capes lettres classiques, 108 candidats étaient admissible pour les 200 postes offerts. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, et parmi les admissibles combien seront admis en définitive ?

« Qu’on confine ces élèves dans la médiocrité », semble dire le ministère. Ce n’est pas grave s’ils ne peuvent pas comprendre les Catilinaires ou « L’Art d’aimer », tant qu’ils assistent aux ateliers de prévention sur les drogues et la sécurité routière. Peu importe qu’ils ne connaissant pas les mythes antiques, Orphée, Oedipe et tous les autres, tant qu’ils savent analyser une chanson de Goldman le jour du bac (bac pro français 2013). Le ministre préfère sans doute le numérique à la valorisation du latin et du grec. Tout ceci marque bien une certaine inquiétude de la part des enseignants de lettres classiques ou des étudiants de lettres. Que faire alors quand un professeur donnera un terme en latin à des élèves de seconde générale et qu’aucun ne sera capable de répondre ?…

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