Le bac est-il encore utile ?

Juin 13

Contre

A l’heure où certains “planchent”, on serait tenté de se poser la question. Surtout au regard des résultats, quand on sait que plus de 84% des candidats obtiennent leur baccalauréat et que plus de la moitié auront une mention au bac général. C’est ainsi que d’aucuns seraient tentés de justifier le contrôle des connaissances, voire la suppression de l’examen. On pourrait encore ajouter un argument en sa défaveur, son coût évalué à 1,5 milliard d’euros.

Pour

Le bac est tout de même utile comme certificat de fin d’études secondaires et permet de poursuivre ses études. Sans l’obtention de ce précieux sésame, il est difficile de continuer vers une voie supérieure ou d’entrer dans le monde du travail. En fonction de la filière choisie, pour peu qu’une mention soit obtenue, le bac peut servir de présélection.

Alors

En s’intéressant au taux important de réussite, on peut supposer une baisse du niveau général. C’est sans compter que les bons sont toujours bons et que la lutte au niveau post-bac est encore plus sévère et exigeante. La baisse en valeur relative est liée au nombre (trop) important de bacheliers qui le dévalorise. En effet, il y a quelques décennies, il était possible de devenir cadre ou instituteur avec le bac, mais aujourd’hui le nombre de places offertes est nettement inférieur au nombre de diplômés.

Prenant en compte le pour et le contre, il m’apparaît indispensable de repenser cet examen afin de lui donner la valeur qu’il mérite. Il pourrait être aussi intéressant de mettre en relation ce diplôme avec le marché actuel de l’emploi. Depuis l’époque napoléonienne, on a pu observer divers paliers où le nombre de bacheliers a beaucoup augmenté, comme en 1930 ou dans les années 1960-1970. Le phénomène actuel d’augmentation est donc une suite logique des réformes successives de l’enseignement.

L’exemple danois

Les autorités danoises estiment que le raisonnement prime sur le savoir. C’est ainsi que, pour les épreuves écrites, les lycéens peuvent disposer de manuels, de fiches et d’ordinateurs. La liberté de choix est laissée aux lycées qui décident du mode de fonctionnement. Dès 2014, il sera même possible d’utiliser internet pour les épreuves d’anglais. « Chercher des informations est une connaissance fondamentale pour l’éducation supérieure ou sur le marché du travail ». Les élèves « doivent utiliser la théorie et les méthodes (…) plutôt que les répéter ». C’est dans ces termes que les responsables danois justifient l’utilisation d’ « outils », les réponses toutes faites n’existent pas sur internet pour être utilisées en copier-coller. La seule inquiétude viendrait de contournement de l’interdiction de communiquer, en utilisant les tchats ou les e-mails. Aujourd’hui, le contrat passé avec les élèves est moral, avant l’utilisation d’un procédé technique concret.

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