Les élèves ne savent plus écrire. Un constat alarmant de plus…

Ce n’est qu’un constat de plus, aussi inquiétant soit-il, que publie le Cnesco (Conseil national d’évaluation du système scolaire). Les élèves français ont de grandes difficultés à rédiger, à écrire sans faute et de manière lisible. Mais que fait-on vraiment pour enrayer ce mal ?

Que recommande le Cnesco ?

Le jury du Cnesco propose 10 recommandations pour résoudre ces difficultés :

  1. Faire écrire les élèves dès l’école maternelle
  2. Former les élèves à l’usage du clavier, tout en continuant d’écrire à la main
  3. Entraîner fréquemment les élèves à rédiger
  4. Utiliser le brouillon comme un outil permettant de construire librement sa pensée
  5. Faire de l’écriture une activité collective
  6. Faire écrire les élèves sur des textes variés et dans toutes les matières
  7. Équilibrer et articuler l’enseignement de la production de textes avec l’étude de la langue
  8. Exploiter le numérique dans les séquences pédagogiques liées à l’activité d’écriture
  9. Exploiter les pratiques d’écriture des élèves à la maison
  10. Former tous les enseignants

Et si le mot effort était remis au goût du jour

Combien de fois entend-on aujourd’hui « apprenez l’anglais sans peine » ou « maigrissez sans effort, sans vous priver » ou d’autres slogans du genre. Ce ne sont qu’utopie. Peut-on réussir sans peine, sans rien apprendre.

Autrefois, l’école avait pour principe de dispenser l’instruction. Ne parlait-on pas de ministère de l’instruction avant que ce ne soit le ministère de l’éducation ? Les élèves allaient à l’école pour apprendre, ils écrivaient, ils apprenaient des leçons, il répétait sans cesse les mêmes exercices jusqu’à parvenir à les réussir sans faute. Quand on constate le niveau orthographique actuel, on est en droit de se poser la question de savoir ce qu’ils ont appris. Connaissent-ils les règles élémentaires de grammaire, de conjugaison, d’orthographe ? Les ont-ils apprises, les ont-ils écrites, les ont-ils réinvesties ? Combien se souviendront des quantités d’exercices du Bled ou le petit « résumé jaune » à la fin du chapitre d’histoire qu’il fallait apprendre ? Est-ce qu’avant les élèves avaient plus envie d’apprendre ? Sans doute non, mais ils le faisaient, et ce devoir d’obéissance semblait bien efficace. Ne nous étonnons donc pas que les futurs étudiants refusent la sélection à l’entrée à l’université, même s’il n’y a que 20 places  pour 1000 candidats. Tout doit paraître facile !

Alors, le ministère de l’Education doit se poser les bonnes questions. Il y a peu de temps, on entendait encore les bonnes intentions qui consistaient à dire que les bases de l’école étaient « lire, écrire, compter ».

Mais que fait-on ? Cessons de survoler les notions, cessons de baisser constamment le niveau, mettons-nous un jour au travail. On n’a jamais vu un sportif gagner un marathon sans s’être entraîné auparavant.

Cessons aussi d’accuser les tablettes et autres ordinateurs qui sembleraient détourner les élèves de la lecture ou de l’écriture. Ce sont des moyens modernes dont il faut savoir se servir, et ce n’est pas en voulant reprendre des idées passéistes que cela pourra marcher.

L’essentiel est sans doute de redonner à nos jeunes le goût de l’effort, le goût du travail bien fait, ce ne sera pas une tâche facile.

A lire également : le dossier de synthèse du Cnesco

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