Où sont les limites entre l’unité et le particularisme ?

Oct 23

Où sont les limites entre l’unité et le particularisme ?

« La République est une et indivisible » depuis le 25 septembre 1792. Mais chaque région a ses particularités, ses coutumes, ses règles.

C’est ainsi que les candidats au baccalauréat peuvent se présenter à des épreuves de langue régionale. Les candidats peuvent donc s’inscrire à l’une des 8 langues que sont : l’Alsacien, la langue la plus prisée, le Basque, le Breton, le Corse, le Créole, le Gallo, le Tahitien et depuis la session 2013 l’Occitan.

Que représentent ces langues ?

  1. Le Basque est parlé par 714 000 personnes
  2. Le Breton est une langue celtique parlée par plus de 200 000 personnes
  3. Le Créole est principalement parlé dans les Antilles et en Guyane
  4. Le Corse est parlé par 615 000 personnes
  5. L’Occitan, le nombre est inconnu et situe entre 790 000 et 12 millions de personnes en France, en Italie, en Espagne et à Monaco
  6. Le Gallo, entre 28 000 et 200 000 personnes en Haute-Bretagne, une partie de la Normandie et des Pays-de-la-Loire
  7. L’Alsacien et pays mosellans est pratiqué par 700 000 personnes
  8. Le Tahitien n’est intéressant que si vous vous trouvez en Polynésie.

Frankiz, Kevatalded, Breudeuriezh

Telle est la devise que souhaitait voir le Président de la Région Bretagne apposée sur les lycées bretons. En vertu du principe d’indivisibilité de la République, le recteur de l’Académie de Rennes a donc refusé cette demande. Le Sénat a instauré en mai dernier l’apposition de la devise de la République « liberté, égalité, fraternité » au front des écoles, collèges et lycées.

La devise « liberté, égalité, fraternité » est-elle nationaliste ? C’est ce que l’on peut conclure, en considérant que, si cette devise est porteuse de valeurs universelles, elle doit pouvoir s’exprimer dans la langue de la région, en breton (ou en alsacien…) par exemple, sinon elle n’est qu’un slogan nationaliste ! C’est ainsi que Yannick Bigouin, conseiller régional EELV note : « Ne pas reconnaître la diversité culturelle de la France en la niant, en se crispant sur un discours digne des hussards de la IIIe République, en humiliant ainsi ses locuteurs, en confondant égalité avec uniformité fait malheureusement le jeu des extrêmes ».

Si on veut nier aussi l’importance de ces langues régionales, selon cette même logique, comment expliquer alors que le breton soit bientôt enseigné à Harvard ou que la devise de République soit affichée dans les deux langues sur la façade de la mairie de Guipavas (Gwipavaz). Et pourquoi pas ailleurs, dans d’autres langues régionales…

Une devise ne se doit-elle pas d’être unitaire ?

Une seule et même devise pour tous devrait permettre de rassembler et garantir l’unité.

C’est ainsi que certains pays arborent une devise en français, tels :

– la Grande Bretagne : Dieu Et Mon Droit ;

– les Pays-Bas : Je maintiendrai ;

– ou Haïti : L’union fait la force.

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