Peut-on s’en sortir quand on est diplômé ?

Oct 09

Peut-on s’en sortir quand on est diplômé ?

La crise sévit malheureusement à tous les niveaux. Maintenant, même les jeunes diplômés peinent à trouver un emploi. Seuls les deux tiers des diplômés de 2012 ont trouvé un emploi, mais dans quelles conditions..

Les diplômés et le marché du travail

Selon l’APEC, seuls 64% ont trouvé un emploi, soit 7 points de moins que l’année précédente. Mais les inégalités sont importantes, il vaut mieux un Bac+3 ou un Bac+6 et plus pour s’en sortir, même si là aussi les chances d’obtenir un poste diminuent.

niveau de diplome et emploi

Les Bac+5 chutent de 5 points par rapport à l’année précédente.

Selon la formation suivie, les chances de réussite sont également très différentes. Mieux vaut avoir un diplôme d’ingénieur que de sortir de l’université.

formation et emploi

Avec un Bac+4 et plus les disciplines médicales enregistrent un meilleur taux sur le marché du travail, avec 90% d’embauches la première année. Ensuite c’est le tour des sciences technologiques avec 67%. On constate que c’est bien plus difficile de trouver un emploi si l’on a choisi de poursuivre des études dans le domaine des langues, du droit, de l’économie ou des arts.

Une autre grande inquiétude, c’est la hausse des contrats précaires. Avec un Bac+3, seuls 49% des jeunes diplômés ont décroché un CDI ; avec un Bac+6 et plus, ils n’ont obtenu qu’un CDD pour 70%, quant à l’obtention d’un statut cadre à l’embauche, celui-ci est en net recul avec : 61% à Bac+5, 21% à Bac+4 et 8% à Bac+3.

La fuite des diplômés vers l’étranger

Dans ce contexte morose, comment alors ne pas comprendre pourquoi les diplômés des grandes écoles ont déjà un visa sur leur passeport. 8 étudiants de dernière année sur 10 n’excluent pas la possibilité de partir chercher un emploi à l’étranger. 34% de ces diplômés pensent qu’il leur sera difficile de trouver un emploi en France. « Ces résultats sont emblématiques du pessimisme ambiant. Quand les titulaires des meilleurs diplômes pressentent que toutes les portes ne sont pas ouvertes en France pour eux, que pensent les autres ? », selon une étude de l’Institut Harris Interactive.

La motivation première des étudiants des grandes écoles est en premier lieu « les opportunités de carrière », puis l’envie de « faire un métier intéressant ».

Mais où veulent-ils partir ? 32% aux Etats-Unis, 23% au Royaume-Uni ou 12% en Allemagne. Signalons que près de la moitié sont partis en stage à l’étranger pendant leurs études.

Rien d’étonnant que les jeunes choisissent de partir à l’étranger pour démarrer leur carrière, il y a plus d’offres, les progressions sont plus rapides, et un CV international a plus de valeur.

La génération actuelle des jeunes diplômés privilégie « un métier épanouissant » et le passage par l’étranger n’est pas véritablement une fuite des cerveaux, mais plutôt un passage obligé qui permet d’ajouter un élément essentiel dans la construction d’un parcours professionnel.

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