Rythmes scolaires : des professeurs déçus

Juil 05

Rythmes scolaires : des professeurs déçus

Beaucoup d’enseignants estiment que c’est du « n’importe quoi » que d’appliquer en force le passage de quatre jours à quatre jours et mi à la rentrée prochaine. Ce qui est le cas de plusieurs grandes villes, socialistes (Paris, Rennes…). Un des grands reproches des professeurs est la réforme réalisée dans précipitation et surtout sans réelle consultation avec les intéressés. Et pourtant, les enseignants ne seraient-ils pas majoritairement orientés à gauche ?

Partant de ce constat qu’il faut appliquer les textes, le « rééquilibrage » de la semaine ne donne pas satisfaction, tel le système rennais. Le fait de déplacer trois heures vers le mercredi matin libère trois quarts d’heure chaque jour, mais morcelés en trois fois un quart d’heure (matin, midi et soir). Quel peut être le bénéfice d’une journée presque identique ? Cette réforme à la journée ne règle donc en rien le problème des rythmes scolaires à l’année. Une autre solution aurait sans doute été une fin de cours plus tôt dans l’après-midi, mais beaucoup de communes, n’en ayant pas les moyens, proposent des solutions minimalistes à coût réduit. Par contre, certaines villes, telle Paris, ont prévu d’arrêter les cours deux jours par semaine à 15 heures, le mardi et le vendredi. Ces journées se poursuivront alors par des activités périscolaires facultatives et gratuites. On peut tout de même se poser la question du “pourquoi ces deux jours” et était-ce bien en accord avec les textes officiels.

Toute réforme a un coût

Si l’on en juge par le budget alloué à cette réforme par la ville de Paris, cela paraît important. La ville de Paris a prévu de créer 1500 postes “équivalent temps plein” pour un coût annuel estimé à pus de 12 millions d’euros.

Cette réforme risque de coûter de l’argent également pour les professeurs des écoles dont le salaire est déjà inférieur à celui de leurs collègues du secondaire ou des autres pays de l’OCDE. Un enseignant parisien a même fait le calcul de que lui coûterait cette réforme et le publie sur son blog.

Malgré tout cela, les enseignants ne sont pas foncièrement opposés au retour à quatre jours et demi, mais ils attendaient certainement autre chose. Organiser la semaine différemment, c’est très bien, mais les objectifs prioritaires semblent encore lointain : la lutte contre l’échec scolaire, l’illettrisme ou les mauvais résultats PISA.

Que nous réserve l’avenir ?

Que d’insatisfaction, semble-t-il, de la part de beaucoup de professeurs des écoles ? Heureusement les vacances arrivent. Qu’en sera-t-il à la rentrée, et que dire des municipales de 2014 ?

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