« Je créerai en cinq ans 60.000 postes supplémentaires dans l’éducation. Il couvriront tous les métiers ». C’était la promesse n°36 du candidat Hollande.
Ces 60.000 postes ne semblent plus d’actualité, car l’Etat doit faire face à un double problème, les restrictions budgétaires et la crise du recrutement.
Le budget 2015-2017 impose de trouver 50 milliards d’économies. Le document de présentation du budget triennal 2015-2017 annonce la création de 29.644 postes dans l’éducation nationale, l’enseignement supérieur et la recherche ainsi que 420 créations de postes dans l’enseignement agricole. Ajoutés aux 24.261 créations de postes entre 2012 et 2014, il apparaît que le nombre de 60.000 ne soit pas atteint. Ajoutons que les trois-quarts des créations de postes prévues entre mai 2012 et décembre 2013 correspondent aux places réservées aux enseignants stagiaires qui terminent leurs études.
Même si l’enseignement supérieur reçoit des financements entrant dans la catégorie des créations de postes, celui-ci n’est pas obligé d’utiliser ces crédits pour des créations, car l’université peut par exemple réduire sa dette.
Enfin, la crise des recrutements que l’on connait pour les Capes de lettres ou de mathématiques, voire même pour les concours de professeurs des écoles, n’est pas de bon augure pour atteindre l’objectif des 60.000 postes. Objectif encore plus difficile à atteindre quand on constate que le nombre d’enseignants titulaires (primaire, privé et public) a diminué entre 2102 et fin 2104 !
Que prédire d’ici 2017, alors que l’on prévoit une augmentation du nombre d’élèves ?