Aider les élèves les plus faibles est essentiel pour la société et pour l’économie, selon l’OCDE

Dans son dernier rapport publié le 10 février, l’OCDE indique que les pays n’ont, pour la plupart, guère progressé ces dix dernières années en ce qui concerne l’aide apportée aux élèves les plus faibles afin qu’ils améliorent leurs résultats en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences.

Pourquoi décrochent-ils et comment les aider à réussir ?

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Si d’ici à 2030, tous les jeunes de 15 ans des pays à revenu élevé de l’OCDE avaient au moins les compétences de base en littératie et en numératie, les gains à long terme pour les économies de ces pays pourraient être environ 1,5 fois leur PIB actuel.

Pour les pays à revenu moyen-supérieur, les gains pourrait être d’environ 7 fois leur PIB.

Dans les pays de l’OCDE, plus de 1 élève sur 4, soit 4,5 millions de jeunes âgés de 15 ans, n’atteignent pas le niveau de compétence de base dans au moins l’un des 3 sujets PISA : les mathématiques, la lecture et la science.

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La part des moins performants est de près de 25% en mathématiques, et de près de 20% en lecture et en sciences.

Beaucoup de facteurs de risques sont associés à cette faible réussite des jeunes de 15 ans :

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Dans les pays de l’OCDE, les étudiants issus de l’immigration et qui ne parlent pas la même langue à la maison qu’à l’école sont environ 2,5 fois plus susceptibles d’être moins performants.

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Les filles ont plus de risques d’être moins performantes en mathématiques que les garçons. Tandis que les garçons sont plus souvent peu performants en lecture et en sciences.

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La part des moins performants est plus grande chez les élèves des zones rurales ou s’ils sont issus de familles monoparentales.

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Les élèves qui ont redoublé une fois sont 7 fois plus susceptibles d’être moins performants à 15 ans que ceux qui n’ont pas redoublé.

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Pour les élèves qui n’ont pas fréquenté l’école maternelle, les chances d’être moins performants sont 3 fois plus grandes que pour ceux qui ont fréquenté pendant plus d’un an.

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Environ 40% des élèves inscrits dans une filière professionnelle et 20% des élèves inscrits dans une filière générale ont des difficultés en mathématiques.

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Les moins performants mathématiques ont tendance à être moins persévérants et moins motivés, à manquer de confiance en eux et être plus absentéistes.

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Les élèves qui n’ont pas fréquenté l’école au moins une fois dans les deux semaines avant le test PISA ont 3 fois plus de chances d’être les moins performants en mathématiques.

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Dans tous les pays, les étudiants socio-économiquement défavorisés sont plus susceptibles d’être moins performants que leurs pairs favorisés ; et l’effet cumulatif avec d’autres facteurs de risque contribue à un manque de performance plus important pour ces élèves que pour les élèves favorisés.

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Entre 2003 et 2012, le Brésil, l’Allemagne, l’Italie, le Mexique, la Pologne, le Portugal, la Fédération de Russie, la Tunisie et la Turquie ont réussi à réduire le pourcentage de faibles performeurs en mathématiques.

Actions que les pays peuvent prendre pour réduire la part d’élèves en difficulté :

Améliorer l’accès à l’éducation précoce pour tous.

Aider les élèves en difficulté dès le début. Fournir une aide aux devoirs et les préparer aux examens,  rendre les activités scolaires attractives. Limiter les redoublements et trier les élèves par aptitude.

Motiver les élèves en créant un environnement propice. Les enseignants qui sont motivés, qui soutiennent et maintiennent des attentes élevées pour tous les élèves, aident les plus faibles à obtenir de meilleurs résultats.

Répartir les ressources de façon plus équitable entre les écoles et encourager la diversité sociale.

Donner aux écoles plus de liberté de décider ce qu’il faut enseigner et comment évaluer les progrès des élèves.

Impliquer les parents et les communautés locales en offrant des programmes spéciaux pour les immigrants, les langues minoritaires, les élèves des secteurs ruraux et les familles monoparentales.

Le rapport de l’OCDE

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