Augmentation de la cyberviolence dans les collèges

Un élève de collège sur cinq se dit avoir été insulté ou humilié par l’intermédiaire des nouvelles technologies. C’est que rapporte RTL qui a consulté une enquête de l’Education nationale, dans une note publiée le 27 novembre par la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance).

Selon ce rapport « 18% des élèves de collège déclarent avoir été insultés, humiliés ou victimes d’actions dévalorisantes en 2013 par le biais des nouvelles technologies, comme le téléphone portable ou internet. Parmi eux, 5% affirment avoir subi cette violence de façon répétée et être ainsi sujet à ce qu’il convient d’appeler le cyberharcèlement. »

Ce qui paraît plus inquiétant, c’est la progression du nombre de cas de harcèlements qui a doublé depuis 2011, même si en 2011 les photos et le happy slapping n’étaient pas pris en compte.

Les élèves victimes de cyberviolence ou de cyberharcèlement sont plus nombreux parmi les élèves de troisième et surtout si ce sont des filles. Ces victimes peuvent avoir subi également d’autres agressions. Un collégien sur trois a également subi des coups. Selon l’Education nationale « les élèves touchés par la cyberviolence sont aussi deux à trois fois plus nombreux à avoir été épiés dans les toilettes ».

Un phénomène dont les victimes n’osent parler

Il est très difficile pour les élèves de se confier sur le sujet et c’est rarement au collège qu’ils vont en parler. Ils l’évoqueront, hors de l’école, auprès d’amis ou de parents, mais plus d’un tiers n’en parlera pas. Souvent pris de peur, ces victimes seront absentes, ainsi leur absentéisme sera trois fois plus important que pour les élèves « ordinaires ».

Que peut ou que doit faire l’école ? Plus de surveillance, plus de structures et de personnels formés pour accueillir, suivre, conseiller ou même simplement écouter ? Devant ce phénomène qui tend à s’amplifier, avec internet qui sert trop souvent de défouloir dont Snapchat par exemple, l’Education nationale doit s’atteler à régler ce problème et ne pas se contenter d’un simple recueil de données pour les statistiques.

Malheureusement ce problème ne concerne pas uniquement les élèves. Les professeurs en sont aussi victimes, même si les cas sont moins nombreux. Pour eux les statistiques manquent et surtout que ce n’est pas un sujet qu’on aborde.

En complément : DEPP

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut