+ 800 euros par an, c’est l’augmentation de la prime des professeurs des écoles prévue pour la prochaine rentrée.
Rappelons que Vincent Peillon avait instauré à la rentrée 2013 une prime de 400 euros (versée en deux fois 172 euros) pour tous les enseignants des écoles maternelles et élémentaires. Auparavant, dans le précédent gouvernement de droite, Luc Chatel avait accordé une prime de 400 euros pour le suivi des évaluations, évaluations de CE1 et CM2 qui ont été supprimées par la suite.
Egalité pour tous. Les professeurs du 1er degré recevront une prime d’un montant équivalent à celle de leurs collègues du second degré. L’ISAE passera de 400 euros à 1.200 euros annuels, comme leurs collègues, recrutés à niveau égal maintenant. La part fixe de l’ISOE, versée à tous dans le second degré est en effet, d’un montant de 1.199,16 euros, mensualisé à 99,93 euros.
Egalité pour tous, mais pas encore tout à fait. Les professeurs du premier degré gagnent toujours moins que leurs collègues du second degré, tout en passant plus d’heures hebdomadaires devant élèves. En moyenne 27 heures par semaine pour un salaire moyen de 2.200 euros pour les premiers, et 18 heures par semaines pour un salaire moyen de 2.600 euros pour les seconds.
Egalité pour tous. Tous les professeurs des écoles, qu’ils soient performants ou non, absentéistes ou non, recevront cette prime.
Egalité pour tous, mais pas de décentralisation du fonctionnement de notre système scolaire. La France est le seul pays de l’OCDE où tout est dirigé d’ « en haut », alors qu’il serait plus juste de concevoir un fonctionnement plus local. A quoi servent les régions, voire les départements. Les enseignants sont rémunérés par le ministère de l’Education nationale, mais le fonctionnement des établissements est plus complexe, avec les écoles primaires gérées par les communes, les collèges par les départements ou les lycées par les régions. Quand on parle de refondation de l’école, ne faudrait-il pas aussi réfléchir à ces questions ?
Une égalité qui a un coût. 300 millions seront nécessaires pour couvrir cette nouvelle dépense. Ajoutons la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires. Selon le gouvernement, les prévisions de croissance sont meilleures et supérieures aux prévisions, donc…
Un « cadeau » électoraliste. Un an avant les présidentielles, est-ce vraiment un hasard ? N’oublions pas que les enseignants sont majoritairement plus sensibles à gauche.