Cette année, le ministère de l’Education nationale a mis en place une évaluation diagnostique des élèves de CE2. Cette évaluation est accompagnée d’un corpus de 400 fiches où les enseignants pourront piocher librement afin de construire leurs propres documents.
L’idée de cette évaluation semblait louable, outre son caractère obligatoire. La liberté pédagogique était laissée aux équipes afin d’utiliser selon leur convenance les éléments mis à leur disposition. Pour ce qui est de l’organisation, ils ont la liberté d’organiser ces évaluations au moment qu’ils jugeront le plus opportun. Enfin, il n’est pas prévu, en principe, de faire remonter les résultats qui ne doivent servir qu’au suivi des élèves. L’accompagnement des élèves qui rencontreraient des difficultés doit être ciblé et local.
Un bon outil, sauf que…
Selon certains collègues, dont le SNUipp se fait l’écho, il apparaît bon nombre de difficultés.
Le premier écueil concerne les erreurs rencontrées dans ces évaluations. Le livret 1 fait apparaître 21 erreurs sur 51 exercices de mathématiques et 14 erreurs sur les 23 exercices de français.
Les exercices numérotés sur le fichier élève ne le sont pas sur le fichier du maître !
La constitution de son propre livret semble un parcours du combattant, car il n’y a pas de sommaire pour s’y retrouver.
Enfin, en ce qui concerne la correction, une compétence est validée si l’exercice est entièrement correct, il ne peut y avoir de validation partielle.
Selon des observations de professeurs relevées ici et là, la préparation de ces évaluations paraît bâclée. Peut-on concevoir qu’en CE2 on se contente de demander dans un exercice de reconnaître un cercle parmi différentes formes (triangle, carré, rectangle…), cela ne relève-t-il pas plus de la grande section de maternelle ?
Ainsi le SNUipp a signalé, par courrier à la ministre de l’Education nationale, les différents problèmes rencontrés. Mais ne peut-on supposer que l’on retire également les exercices trop difficiles ?