Développement de la scolarisation des enfants de moins de 3 ans

La ministre de l’Education nationale va lancer une campagne d’information auprès des familles, afin de développer la scolarisation des enfants de moins de 3 ans.

Najat Vallaud-Belkacem constate que la progression de la scolarisation dans les zones d’éducation prioritaire est « en deçà des objectifs et des besoins ». « Toutes les études nous démontrent à quel point la scolarisation précoce est gage à la fois d’une meilleure acquisition du langage, d’une meilleure sociabilité pour les enfants, d’un meilleur développement psychomoteur, notamment lorsqu’ils viennent de milieux sociaux défavorisés ».

Selon la ministre, la réduction du nombre de tout-petits non scolarisés serait la faute du quinquennat précédent. Au lieu de systématiquement dire que c’est la faute des autres, peut-être faudrait-il analyser le bien-fondé de cette scolarisation précoce. Un enfant de 2 ans n’est pas un enfant de 3 ans, on ne peut donc scolariser dans une même classe des petits et des tout-petits, tant leur développement psychomoteur et intellectuel n’en est pas au même stade. L’école, dans sa structure actuelle, n’est pas adaptée à l’accueil des enfants de 2 ans, qui ont besoin de relations personnalisées avec un adulte, dans un cadre sécurisé. Il y a quelques années, le Sénat avait même conclu qu’ « une scolarité maternelle en quatre ans ne constitue que très marginalement un facteur de réduction des inégalités sociales ou de l’échec scolaire ».

Il ne faut toutefois ne pas y voir que des aspects négatifs. Si les bénéfices en termes de réussite scolaire semblent être minimes, l’intérêt sur le plan du langage n’est lui, par contre, pas négligeable. L’enfant va développer à l’école son langage de façon sensorielle, ce qu’il ne saurait faire à la maison. Les bénéfices pour le langage semblent évidents, mais surtout pour une population ciblée. Ainsi une prise en charge précoce apparaît souhaitable pour les élèves étrangers ou issus de l’immigration, afin de s’approprier plus rapidement la langue et la culture de leur pays d’accueil.

Le dossier de presse de la mobilisation de Najat Vallaud-Belkacem et Laurence Rossignol

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