Devoirs à l’école ou à la maison ? De nouveau à l’ordre du jour

Et si on supprimait les devoirs à la maison ? Ne sont-ils pas interdits à l’école primaire depuis 1956 ? La circulaire de 2008 ne prévoit-elle pas « une aide au travail scolaire » dans les écoles élémentaires de l’éducation prioritaire ?

Que de questions qui reviennent sans cesse. C’est peut-être pourquoi le nouveau ministre de l’Education nationale souhaite que les devoirs se fassent à l’école et non à la maison, pour les élèves de l’école primaire et du collège.

Le contenu du projet n’est pas encore totalement défini, mais peut-on envisager que les devoirs à la maison disparaissent et que tout soit fait à l’école sans allonger la durée de la journée de classe, tout ceci sous un principe louable d’égalitarisme. Par delà ce principe d’égalité, on pourrait supposer que tous les élèves entreraient en sixième avec le même niveau en français ou en maths (principalement), ce qui justifierait le collège unique.

Cessons de vouloir être utopiques en nous voilant la face. Le collège unique, est-ce vraiment une bonne chose ? Tous les élèves sont-ils capables de suivre de la même façon, et en ont-ils la volonté ?

Les études dirigées, encadrées, ou toute autre terminologie que l’on voudra leur accoler, existent depuis bien longtemps. Qui les fréquentent, pas nécessairement les élèves en difficulté, bien au contraire ? D’autre part, qui va assurer ces temps de devoirs : les enseignants, des étudiants ou des retraités ? Pour ces deux dernières catégories, il sera plus qu’indispensable que ces personnes travaillent en relation étroite avec les enseignants, ce qui engendrera des temps de concertation réguliers. Pour que ce soit efficace, il sera aussi important que ce soit des groupes à faible effectif. Enfin ce « temps de devoirs à l’école » sera-t-il obligatoire ou facultatif ?

Combien vont coûter ces mesures, et pour quel bénéfice ? Quand laissera-t-on place au travail personnel, si l’on fait de l’assistanat en permanence ? Même si la FCPE semble très favorable à cette mesure, mettant en avant le principe d’égalité et du soulagement que cela apporterait à certaines familles, on reste toujours dans la « mesurette ».

Beaucoup d’interrogations pour lesquelles le ministre de l’Education nationale apportera sans nul doute des explications dans les jours ou les mois à venir…

Notre éducation va mal selon tous les classements, elle est des plus inégalitaires, on nous a embrouillés dans cette refondation de l’école ou par les rythmes scolaires qui n’en sont pas. Quand un ministre mettra-t-il en place des mesures efficaces pour redresser le niveau, même si ces mesures sont contraignantes et ne plaisent pas à tout le monde ?

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