C’était une promesse de campagne de Valérie Pécresse, président de la région Ile-de-France (LR) : financer le dépistage de la drogue et de l’alcool dans les lycées, afin de lutter contre les addictions « source de décrochage scolaire ».
C’est maintenant chose faite, puisque jeudi 19 mai le conseil régional a adopté la proposition, malgré l’opposition de la gauche et l’abstention du Front national. Il sera demandé à chaque établissement d’établir un diagnostic sur la consommation des substances illicites et d’identifier les trafics éventuels.
Les tests seront menés sous secret médical et les résultats ne seront pas transmis aux chefs d’établissements, mais aux parents ou aux lycéens s’ils sont majeurs. D’autres tests seront pratiqués dans les eaux usées des lycées, de manière totalement anonyme.
Selon la vice-présidente chargée de l’éducation, « 10% des jeunes d’Ile-de-France fument plus d’un joint par jour ».
Les réactions des divers partis sont extrêmement variées. Pour les Républicains « ce ne sera pas un arsenal pénal, mais un mécanisme de prévention et de protection » ; pour le Front National, c’est « un enfumage » ; pour le Front de gauche, c’est une « stigmatisation caricaturale » ; le Parti socialiste parle de « rideau de fumée des tests salivaires » ; quant à l’UDI, il salue le « courage d’aborder un sujet tabou ».