Encore une promesse présidentielle qui risque de ne pas aboutir, pour cause de restriction du budget. Le gouvernement doit économiser 50 milliards d’euros d’ici à 2017.
Et les 60.000 postes de l’Education nationale ?
Il y a tout juste un an, l’Assemblée nationale a voté dans le projet de loi sur le refondation de l’école la création de 60.000 postes. Le président Hollande et Vincent Peillon ont fait la promesse que ces postes seraient créés pour la fin du quinquennat. A ce jour, 25.000 postes ont été créés mais pour les autres il faudra sans doute patienter. Ce qui semble se profiler, c’est que la réalisation de cette promesse soit reportée de l’horizon 2017 à 2020.
La question doit être discutée début avril avec les syndicats. Mais d’ici là, qui sera ministre de l’éducation ? Et en 2020 qui dirigera la France ?
Même si cette mesure coûte plus de 7 milliards d’euros, peut-on sacrifier l’éducation, dont les résultats en comparaison des autres pays de l’OCDE deviennent de plus en plus décevants. Ce n’est sans doute pas avec ce recul des promesses d’amélioration de l’éducation nationale que le niveau d’éducation de notre jeunesse va s’améliorer. Le changement sera pour plus tard.
Pour mémoire, rappelons que le 25 mars, c’était la journée mondiale de la procrastination.
Pas de suppressions de postes !
La Ministre de la Fonction publique vient d’annoncer que le gouvernement continuerait de maintenir les effectifs.
Mais il faudra bien trouver ces 50 milliards d’euros. Hors, s’il y a maintien des effectifs, cela ne signifie-t-il pas implicitement qu’il n’y aura pas de créations ?
Le jour de carence et l’opposition
Pour la gauche, il n’est pas question qu’un fonctionnaire ne soit pas payé dès son premier jour d’arrêt. L’UMP veut rétablir ce jour de carence qui aurait plusieurs avantages. Puisque le gouvernement cherche à faire des économies, ce jour de carence payé coûte à l’Etat 160 millions d’euros par an. Alors pourquoi ne pas le remettre en place ? D’autant que pendant cette période, l’absentéisme avait fortement diminué (d’environ 40% dans les collectivités territoriales en 2012, par exemple).
Alors ne sacrifions pas l’Education déjà bien malade.