Le ministère de l’Education nationale publie une étude selon laquelle le niveau des élèves entrant en CE2 a baissé en français et en calcul depuis quatorze ans.
On constante qu’en CE2 les mauvais élèves sont plus nombreux et le nombre de très bons diminue. Il est urgent à s’en inquiéter et s’en préoccuper.
« En 1999, les 10% les plus faibles ne parvenaient pas à dépasser un certain score global; en 2013, 12,7% des élèves se situent en deçà de ce même score », selon les résultats de l’enquête réalisée par la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance).
En 14 ans, le niveau de réussite moyen est passé de 66% à 64%. Et pourtant, pour ce même groupe d’élèves avec deux de recul, le taux moyen de réussite était passé de 66% à 74% lors de leur entrée au CP. On peut s’inquiéter si l’on s’aperçoit que la première embellie n’est pas suivie d’amélioration durable. C’est une inquiétude réaliste quand on connait les lacunes de élèves entrant en 6e.
Le niveau baisse particulièrement en orthographe et en vocabulaire, ainsi qu’en résolution de problèmes mathématiques. On pouvait se réjouir du score en résolution de problèmes dans la dernière évaluation PISA, mais il est prévisible que la prochaine évaluation soit inférieure. Mais c’est surtout en orthographe et en vocabulaire que cela devient préoccupant avec un taux de réussite passant de 74% à 69% pour le premier domaine, et de 61% à 55% pour le second.
Pour le SNUipp, « faire de la grande section (de maternelle) un ‘pré-CP’ focalisé sur les premiers déchiffrages n’améliore pas la réussite scolaire ultérieure ».
Faut-il encore laisser du temps à la refondation de l’école quand on constate cette baisse du niveau général des élèves. Au lieu de vouloir nous focaliser sur les rythmes scolaires, cherchons une solution aux problèmes urgents, intéressons-nous à la formation des enseignants, à la réduction du nombre d’élèves par classe ou à l’aide véritable aux élèves en difficulté. Ce n’est pas avec des embauches d’enseignants sous-qualifiés que l’on pourra combler les lacunes des élèves. Pour revenir brièvement sur ces nouveaux rythmes scolaires, dont la première idée n’était sans doute pas sans intérêt, et qui voulait proposer des activités variées tout au long de la journée. Mais en définitive, on va aboutir à des journées plus chargées, avec un mercredi matin de classe en plus et la classe qui se termine le vendredi midi ! Quel bénéfice pour les élèves ?
Mais il n’y a pas que le niveau de ces jeunes élèves qui baisse, celui des enseignants également. Les jeunes qui entrent en université ou qui passent les concours des grandes écoles montrent de graves lacunes en français, en expression orale, en rédaction et en langues. Plus inquiétant encore de constater que le début des études supérieures débute par la nécessité de mise en place de « remises à niveau ». Ne revenons pas sur les notes minimales très basses seulement nécessaires pour décrocher le concours de professeur des écoles !
Face à cette crise, à quand le changement, à quand une refondation de l’école qui apporte aux élèves équilibre et renforcement des acquis ?
Ping : Deux Français sur trois seraient favorables à la réforme des rythmes scolaires - Letroisg