Trois ministres de l’Education, un Président de la République le premier jour, un Premier ministre pour clore les débats du deuxième jour, devant un parterre de 2000 personnes, ce sont les Journées de la refondation de l’école. Combien vont coûter ces journées de com’ où tout le monde est satisfait, alors qu’ils sont bien loin des réalités des problèmes de l’école.
Selon Vincent Peillon, « Il n’y aura pas un homme d’Etat raisonnable qui reviendra sur la refondation ». Bien entendu, il a insisté sur l’accent mis sur la priorité au primaire, les créations de postes importantes, la réforme du collège en continuité avec celle du primaire.
Benoît Hamon a ajouté que la loi de refondation a fixé des objectifs, tant quantitatifs que qualitatifs.
Najat Vallaud-Belkacem explique que l’école est devenue « plus juste » et qu’il faut lutter contre les déterminismes sociaux. L’accueil des moins de 3 ans a progressé. La prochaine étape sera enfin d’engager une réflexion sur le lycée.
François Hollande a renouvelé sa confiance envers les enseignants qui font, pour une grande part, partie de son électorat. Après avoir dit, il y a trois semaines « ça va mieux », le chef de l’Etat fait apparaître les réformes de l’éducation en « fil rouge » de tous les domaines de sa politique (baisse du chômage, retour à la croissance…). Et d’insister en disant :
« Ayez confiance en votre école ».
Bref, si tout va bien à l’intérieur du Palais Brongniart, il en est sans doute autrement à l’extérieur.
Manuel Valls, le Premier ministre, est très attendu pour clore ces journées. Il devrait préciser alors le calendrier de revalorisation de la prime ISAE des enseignants du primaire.
Cette opération de communication, qui s’adresse en particulier aux enseignants, mais aussi au grand public, semble vouloir démontrer que l’Education a été une priorité du quinquennat.