Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, a dévoilé la nouvelle carte de l’éducation prioritaire. L’objectif est de donner davantage de moyens aux établissements qui en ont le plus besoin.
Depuis des années, les sigles se sont multipliés et les secteurs ont peu évolué. Tout le monde connaît le terme de ZEP, qui est passé dans le langage commun, mais il existait également les classifications ECLAIR ou RAR ou … Pour simplifier tout ceci, on ne parlera plus que de REP ou de REP+. Le nouveau dispositif comprendra 1.082 réseaux, dont 732 en REP et 350 en REP+. Il ne semble pas que ce découpage fasse l’unanimité en particulier pour les établissements qui ne sont plus classés en ZEP, et qui vont donc disposer de moins de moyens.
Les académies les mieux dotées sont : Créteil (132 REP), Lille (119 REP), Versailles (96 REP), Aix-Marseille (64 REP), Lyon (46 REP), Rouen et La Réunion (45 REP chacune), Amiens (43 REP).
Il faut savoir que 18% des écoliers et 20% des collégiens sont scolarisés dans l’éducation prioritaire. Les moyens supplémentaires alloués aux REP sont loin d’être négligeables. Le nombre d’élèves par classe est réduit, les enseignants bénéficient de formations spécifiques, d’une heure et demie de décharge hebdomadaire pour le travail en équipe et les projets, d’une indemnité de 100€/mois en REP et 200€/mois en REP+. Le passage de ZEP en REP va coûter 350 millions d’euros supplémentaires à l’état.
Les jours à venir risquent d’être mouvementés, certains ne se satisfaisant pas de ce nouveau dispositif, se disant lésés. Pourtant NVB a indiqué « nous ne les laisserons pas tomber », « nous leur prêterons une attention renouvelée parce que nous voulons qu’ils continuent à aller mieux ». Et d’ajouter : « Même pour les établissements qui ne sont pas en éducation prioritaire, nous donnerons les moyens adaptés à leur difficulté sociale. »