Le ministère de l’Education nationale prépare un nouveau mode d’évaluation des enseignants.
Le projet présenté par la DGRH (Direction générale des ressources humaines) de l’Education nationale prévoit une grille qui va évaluer 9 compétences :
- 5, évaluées par l’inspecteur
- 3 par le chef d’établissement (second degré) ou l’IEN* (premier degré)
* dans les écoles primaires, le directeur ne dispose d’aucun statut spécifique - 1 de manière conjointe.
Comme pour les élèves, on retrouve le même principe de niveau d’acquisition : « à améliorer », « bon », « très bon » et « excellent ».
En ce qui concerne l’évaluation réalisée par les chefs d’établissements, ces derniers devront rédiger un document de 10 lignes. Les professeurs seront alors évalués sur la « démarche de progression de compétence », la « réponse aux attentes du métier et de l’institution » et « l’implication, les compétences reconnues par les pairs et l’institution ». Il reviendrait ainsi au principal de collège ou au proviseur de lycée de juger du niveau de « coopération au sein d’une équipe » et de la « contribution à l’action de la communauté éducative » de chaque enseignant. Mais aussi de juger de son action « en éducateur responsable et selon des principes éthiques »…
Lors de la présentation de sa réforme, Najat Vallaud-Belkacem disait, en mai dernier « Nous valoriserons mieux les enseignants qui s’engagent le plus. Je veux qu’on passe d’une gestion technocratique à une véritable gestion des ressources humaines »
Ce projet d’évaluation n’est pas encore abouti, puisque des réunions sont prévues avec les syndicats enseignants mi-septembre.
(source : Acteurs publics)
Deux questions peuvent toutefois se poser. Modifier le système d’évaluation, pourquoi pas, mais avec les délais de mise en place, l’application de cette réforme ne sera sans doute menée que par le prochain gouvernement. D’autre part, avant d’évaluer ne faudrait-il pas aussi revoir sérieusement la formation des enseignants ?