Najat Vallaud-Belkacem était l’invitée de Jean-Michel Aphatie sur RTL ce matin. Suite à la polémique suscitée par l’interdiction d’entrée dans son collège d’une élève musulmane de 15 ans pour le port d’une jupe trop longue, à Charleville-Mézières, la ministre a répondu que « l’équipe pédagogique a fait preuve du discernement nécessaire ». L’établissement n’a pas jugée pour tenue mais « le prosélytisme de la part de l’élève ». NVB précise que « aucune élève ne peut être exclue en fonction de la longueur ou couleur de sa jupe ». Ne joue-t-on pas sur les mots pour ne blesser personne en se réfugiant derrière le bouclier de la laïcité ?
Lors de cette interview, la ministre a dû également défendre sa réforme du collège. A propos du latin, du grec ou de l’histoire, elle critique les accusations des « pseudo-intellectuels qui parlent sans avoir regardé le contenu de la réforme ». Selon elle, il y aura plus de cours d’allemand, plus de professeurs de latin. Quant à l’histoire, avec la suppression de certaines périodes et de la chronologie, « c’est archi-faux », comme l’apprentissage de l’islam au détriment du christianisme. « Est ce que le latin disparaît ? Non […]. Il sera généralisé à tous demain […] Est-ce que l’allemand est affaibli ? […] On avance d’un an l’apprentissage d’une deuxième langue […], c’est un gain pour les LV2, et même double gain pour l’allemand, puisque nous promouvrons l’apprentissage de l’allemand en LV1 dès le CP. Pour l’histoire, […] ce sont les programmes actuels qui avaient fait disparaître la chronologie, les nouveaux programmes la rétablissent ».
Il semble donc que tous n’ont pas interprété de la même manière la lecture des nouveaux programmes. Et la ministre de conclure « on est rentré dans le grand n’importe quoi (…) et ça finit par créer des inquiétudes chez les auditeurs ».