Un accord bilatéral avait été signé en 1978 entre la France et le Québec, accord permettant aux étudiants français de bénéficier des mêmes frais d’inscription que les étudiants canadiens. Parallèlement les étudiants québécois qui étudient en France bénéficient de la gratuité universitaire.
Une campagne électorale sur fond d’économie
Lors de la campagne pour les élections provinciales, les candidats ont insisté sur le manque à gagner des exemptions en matière de frais universitaires, qui s’élèveraient à 75 millions de dollars. Le candidat du parti libéral du Québec (PLQ) Philippe Couillard souhaite harmoniser le coût des études des étudiants français avec ceux des Canadiens originaires de l’extérieur du Québec. Actuellement un étudiant français paie 3.000 dollars canadiens par an (environ 2.000 euros) alors qu’un étudiant étranger peut débourser jusqu’à 12.500 euros selon les programmes.
Pauline Marois, premier ministre sortant, candidate du parti québécois (PQ), souhaite également, dans ses annonces de campagne, réviser les tarifs et les exemptions afin de rééquilibrer les comptes universitaires.
Les possibles conséquences
Philippe Couillard a été récemment élu Premier ministre de la province du Québec.
Les conséquences peuvent être lourdes pour les étudiants français si le projet de loi se concrétise. Il y a de fortes présomptions pour que des modifications se mettent en place. En effet, sur les 125 députés que compte l’assemblée, les deux formations les plus importantes soutiennent le même projet, à savoir les 70 députés libéraux (PLQ) et les 30 députés péquistes (PLQ).
La facture pourrait alors passer de 3.000 $ à 10.000 $, ce qui risque de poser problème à bien des étudiants français. Ils représentent 20% de l’effectif universitaire et ce nombre pourrait diminuer s’ils sont ainsi découragés, d’autant qu’ils ne bénéficient sur place d’aucune bourse ni prêts. A ce jour, ils participent pourtant au développement économique de la province, d’autant que la natalité québécoise est très faible.
Quelles seront les véritables mesures adoptées par le nouveau gouvernement et son Premier ministre, Philippe Couillard ?