Faut-il réformer l’accord du participe passé ?

L’accord du participe passé est complexe et l’usage montre que la pratique orale s’affranchit de bon nombre de règle d’accord.

Plusieurs linguistes se sont interrogés sur cette évolution de la langue française, évoquant une simplification qui ne nuirait en rien à la correction de langue et permettrait d’économiser du temps à l’école pour d’autres apprentissages.

Différentes réformes ont déjà été tentées, sans pour autant convaincre. Le Conseil International de la Langue Française (CILF) émet une proposition d’assouplissement de l’accord du participe passé, avec une simplification pour les verbes pronominaux et une tolérance avec l’emploi de l’auxiliaire avoir.

Bernard Pivot, président de l’Académie Goncourt, était l’invité du 20 heures de France2 le 12 janvier dernier. A la question de Laurent Delahousse « Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous lui entendre dire quand il vous accueillera ? », question rituelle de l’ancienne émission Apostrophes, il répondit « Bonjour, Pivot. Vous allez pouvoir m’expliquer les règles d’accord du participe passé des verbes pronominaux. Je n’y ai jamais rien compris. »

Les propositions du CILF et du groupe EROFA

(EROFA : Etudes pour la rationalisation de l’orthographe française)

  1. Les PP employés sans auxiliaire et les PP conjugués avec l’auxiliaire être s’accordent avec le mot ou la suite de mots que l’on trouve à l’aide de la question « Qui ou qu’est-ce qui est (n’est pas) PP ? ».
  2. Les PP des verbes pronominaux pourront s’accorder avec le mot ou la suite de mots que l’on trouve à l’aide de la question « Qui ou qu’est-ce qui s’est (ne s’est pas) PP ? » augmentée des éventuels compléments du verbe.
  3. Les PP conjugués avec l’auxiliaire avoir pourront s’écrire dans tous les cas au masculin singulier.

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