La fédération de parents d’élèves (FCPE), classée à gauche doit se trouver un nouveau président.
Est-ce une « crise de gouvernance » ou un « revers cinglant » comme l’a dit la sénatrice UMP Catherine Troendlé ? Paul Raoult, qui avait clairement montré son soutien à la réforme du collège, vient d’être désavoué lors du congrès de Reims. Il n’obtient que 250 voix sur 800, alors qu’il était normalement rééligible au conseil d’administration. Il ne pourra donc pas se représenter début juin.
C’est la première fois depuis 1947 qu’un tel séisme se produit. Même le rapport d’activité a été rejeté avec 48% de voix contre et seulement 41% de voix pour. La standing ovation réservée à Najat Vallaud-Belkacem, samedi, n’y a rien fait.
Constatant ce désaveu, le responsable du SNES ironisait « On comprend mieux pourquoi il fallait publier le décret sur la réforme du collège 2016 aussi vite ! C’est-à-dire avant le congrès de la FCPE ! »
La réforme du collège est-elle un prétexte ou cette crise est-elle la conséquence des reproches formulés à l’encontre de Paul Raoult concernant son « suivisme » à l’égard du ministère ? La FCPE connait différents courants de gauche, vont-ils poursuivre la route ensemble ou se séparer ? Rodrigo Arenas, secrétaire général adjoint de la FCPE rend compte d’ « un mécontentement sur la façon dont la fédération est gérée actuellement ». « Il convient d’associer davantage les diversités d’opinion, la représentation des parents pour pouvoir apporter de meilleures réponses » aux questions éducatives, ajoute-t-il.
La FCPE risque d’en subir le contrecoup, l’élection du nouveau président en juin donnera certainement lecture à un modification de l’orientation de la première fédération de parents d’élèves.