L’école est la même pour tous. En théorie oui, mais a-t-on les mêmes chances de réussir selon que l’on habite à la campagne ou en ville, selon la région où l’on réside, ou selon d’autres critères socio-économiques. Cette carte, extraite d’un document publié par l’Education nationale « Géographie de l’école 2014 », montre bien que l’égalité n’existe pas sur le territoire.
Cette étude est divisée en quatre parties :
- l’environnement économique et social
- le contexte scolaire
- les moyens et les ressources humaines
- les parcours scolaires et les résultats
Le constat
Il vaut mieux habiter Rennes, Nantes, Grenoble ou Strasbourg pour réussir son bac. Les chances sont bien meilleures qu’à Créteil, Amiens ou en Guadeloupe. On constate même qu’à Paris 70% des enfants ont un parent qui a au moins le bac, ce qui est loin d’être le cas en Guyane avec seulement 19%.
La proportion d’élèves scolarisés dans les établissements privés est stable depuis dix ans, avec 13,3% des élèves en primaire. Mais l’écart est important entre les académies de Nantes ou de Rennes où l’on compte plus d’un tiers d’élèves du primaire scolarisés en privé, contre seulement 5% dans l’académie de Nancy.
Au chapitre du coût de l’enseignement, le budget de l’état est stable avec 3.130 euros par élève en primaire, 5.570 en collège, 7.660 en lycée et 8.490 dans l’enseignement supérieur. Ce qui différencie les régions, c’est la part attribuée par les collectivités locales. Par exemple, le département des Bouches-du-Rhône verse deux fois moins pour les collèges que les départements de Poitou-Charente. Pour les lycées, le Languedoc-Roussillon ou le Limousin dépensent plus que les Pays de la Loire. Depuis dix ans, la région qui a le moins investi dans l’éducation est la Lorraine.
D’autres différences sont également significatives en ce qui concerne le nombre d’élèves par professeur ou l’âge des professeurs selon les régions. Pour en savoir plus, il suffit de consulter le document : Géographie de l’école 2014.