Selon Jack Lang, ancien ministre de l’Education nationale, la politique éducative du gouvernement « n’est pas à la hauteur des ambitions et des nécessités ». Il réclame une « révolution éducative » et se dit « révolté » par la « situation faite à 20 ou 30% d’élèves en grande difficulté. On s’en contrefiche ». « C’est un immense gâchis. Ce devrait être un impératif national absolu. »
Jack Lang demande à ce que le gouvernement se préoccupe davantage de la formation des enseignants, des programmes scolaires et du rétablissement d’un « plan ambitieux pour les arts et la culture à l’école ». Il est critique également envers les Espe (écoles supérieures du professorat et de l’éducation). Il leur reproche de ne pas être assez tournées vers l’apprentissage concret et surtout qu’elles aient été intégrées aux universités qui n’ont pas la compétence pour former les maîtres de l’école et du collège.
Najat Vallaud-Balkacem, l’actuelle ministre de l’Education nationale, répond à ces attaques sur les Espe « Je suis très fière que notre gouvernement ait réussi à installer dès la première année ces Espe, quitte à les améliorer ensuite en avançant ». Concernant l’éducation artistique et culturelle, une feuille de route devrait être présentée dans deux à trois semaines, en accord avec Fleur Pellerin, ministre de la Culture.
Jack Lang a également critiqué la réforme des rythmes scolaires qui, selon lui, n’assure pas une égalité territoriale. Il pense également que les activités périscolaires « ont leur place dans le temps de l’école ».