La question de la suppression des notes à l’école est toujours plus d’actualité

Hier et aujourd’hui, se tiennent à Paris les Journées nationales de l’évaluation scolaire. Les experts vont se pencher sur la question de la suppression des notes, en se basant sur les expériences déjà menées.

Actuellement, environ 2.000 établissements, en France, ont supprimé les notes qui sont remplacées par des gommettes de couleur, des lettres ou des smileys. Les retours sur ces expériences apparaissent, même si les parents ont des difficultés à accepter l’abandon des notes, un système qui leur paraît plus compréhensible.

Qu’est-ce qui va remplacer les notes ?

Une idée maîtresse semblerait ressembler à une pratique courante en Europe, à savoir un barème composé de 4 à 6 niveaux. Pour Luc Ferry, ancien ministre de l’Education nationale (dans le Figaro) : « Mettre des lettres à la place des notes avec six niveaux, ça finit par revenir exactement au même. On a juste fait semblant et rien n’est pire pour les enfants que les faux-semblants. » Il poursuit également : « Une évaluation n’a pas à être bienveillante, il suffit qu’elle soit objective. Si on supprime la notation du cadre scolaire, la réalité postscolaire se chargera de la rappeler, et de manière autrement plus dure. »

Supprimer les notes rendra-t-il les élèves français moins malheureux, puisqu’il semble qu’ils sont, avec les Japonais, les écoliers les moins confiants. Mais plus tard, ils seront bien notés un jour. Tout le monde est noté, évalué, tout est noté, y compris notre système, et même l’évaluation qui est évaluée.

La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, devrait rendre les conclusions du Conseil supérieur des programmes (CSP) dans un discours qu’elle doit prononcer aujourd’hui à 17h. Ses conclusions seront sans doute basées sur le document rédigé par le CSP, qui donne ses premières propositions. (le document)

Les Suisses sont revenus aux notes

Après voir supprimé les notes pendant 10 ans, les Suisses les ont rétablies dans les années 2000.

Si certains veulent nous faire croire que les élèves sont traumatisés par les notes, ils ne sont tout de même pas stupides. S’ils sont évalués par un code couleur, ils se rendront bien compte que les meilleurs auront une pastille verte et les moins bons une pastille rouge. Et sur un code à trois couleurs, à quoi correspond le rouge, à 2/20 ou à 9/20 ?

Quel que soit le système de notation, une faute restera une faute.

En Suisse, le rétablissement des notes a été souhaité par les parents et les enseignants. C’est un repère symbolique. Ce ne sont pas les notes qui dérangent, ce sont les mauvaises notes.

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