Même si le Conseil supérieur de l’éducation n’a pas validé le projet d’assouplissement des rythmes scolaires, l’obligation de les mettre en place à la rentrée restera, assortie de ces modifications.
Des aides financières maintenues
La mise en place des rythmes scolaires pose beaucoup de difficultés à certaines petites communes et l’assouplissement permettra de palier en partie les problèmes, grâce à la possibilité de regrouper les activités sur une demi-journée au lieu de quatre fois trois quarts d’heure. L’intérêt de l’enfant n’est pas forcément évident, mais au moins une solution hybride est trouvée.
Reste le problème du financement, qui peut parfois poser problème. Le fonds d’amorçage avait déjà été prolongé de la première à la deuxième année, donc pour cette rentrée 2014 également. Le ministre de l’Education vient d’annoncer une prolongation des aides pour l’année scolaire 2015-2016.
Cette prolongation des aides est sans doute une bonne chose, mais elle pose au moins deux questions. La première, en ces temps de crise, où va-t-on prélever le financement nécessaire sans augmenter encore le déficit, ou alors quels postes budgétaires vont être sacrifiés, ou enfin qui va payer la note ? La deuxième interrogation peut rendre perplexe. Ne va-t-on pas faire de la même façon que pour l’informatique après la mise en place du plan IPT (informatique pour tous) dans les écoles ? C’était une excellente chose de mettre des ordinateurs dans les écoles, au frais de l’état à l’époque. Mais au bout de quelques années, il a fallu remplacer le matériel et l’entretenir. Ce coût a dû être supporté alors par les communes, ce qui est toujours le cas aujourd’hui. On peut craindre une même dérive pour un résultat qui peut laisser sceptique.
Laissons encore un peu de temps pour voir si la réforme des rythmes scolaires bénéficie réellement à l’épanouissement des enfants et souhaitons que la demande des maires soit entendue pour une pérennisation des aides de l’état. Quand on impose quelque chose, il faut s’en donner les moyens.
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