L’objectif du nouveau ministre de l’Education nationale est d’améliorer la réforme de Vincent Peillon sans bouleverser le rythme des enfants.
Quelles sont les nouvelles idées ?
6 heures au lieu de 6 heures
Pas de bouleversement en effet dans le rythme des enfants. Le projet initial prévoyait une réduction de la journée de classe de trois quarts d’heure. Pour les communes qui se sont déjà engagées dès la rentrée de septembre 2013, il a été possible de regrouper les activités périscolaires sur deux demi-journées donnant un système hybride du type 6/4,5/3/6/4,5. Deux journées restaient à 6 heures, mais avec le nouvel assouplissement 3 journées vont être maintenues à 6 heures de classe ; quant aux activités périscolaires, se dérouleront-elles le matin ou l’après-midi selon les disponibilités des associations ou des personnels envers les communes ?
Quel est le bénéficie pour l’équilibre de l’enfant. On les trouve souvent fatigués, les nouvelles demi-mesures ne garantissent en rien une amélioration.
Une semaine de classe peut-être réduite
En 1887, la durée hebdomadaire d’enseignement était fixée à 30 heures. En 1969, la durée est réduite à 27 heures, puis à 26 heures en 1989. Depuis 2008 la durée est réduite à 24 heures, avec la possibilité offerte par l’éducation nationale de répartir ces 24 heures sur neuf demi-journées depuis 2010.
Le nouveau projet proposerait de réduire cette semaine à 23 heures, avec une réduction du nombre de jours de vacances. Mais quelles vacances vont être réduites sans toucher au lobbying du tourisme ?
Quel avantage pour les élèves ici encore, le même que le passage aux 35 heures ? Les élèves seront-ils plus performants, à l’instar des créations d’emplois hypothétiques que devait procurer la réduction horaire hebdomadaire ?
L’école maternelle préservée
L’école maternelle entre dans le même champ d’application de la réforme que l’école élémentaire. Aussi , il est indispensable de donner les repères nécessaires à ces petits et surtout de ne pas sacrifier le temps de repos.
Les associations de parents d’élèves partagées
A l’origine du projet, la FCPE était favorable aux nouveaux rythmes à l’opposé de la PEEP. Avec ces propositions d’assouplissement, la FCPE semble plus réservée, s’interrogeant sur la réduction des vacances ou pourquoi vouloir satisfaire une minorité de communes. La PEEP se dit plutôt satisfaite de constater un projet plus réaliste et plus proche de la réalité.
Nous attendons les conclusions du Conseil supérieur de l’éducation qui se réunit aujourd’hui. Les syndicats d’enseignants et les fédérations de parents d’élèves donneront ensuite leur avis sur le nouveau décret. Mais soyons réaliste, que peut-on vraiment espérer de cette « grande » réforme ? Qui va réellement en bénéficier, pas sûr que ce soient les enfants ou l’amélioration des résultats scolaires ! Surtout que, s’il y a assouplissements, ce sera seulement pour une minorité de communes, par dérogation ou pour des expérimentations.