Quand on écoute Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, on peut vraiment se poser la question de la place du baccalauréat dans notre société actuelle.
Pour la ministre « Oui, tout, est prêt », « C’est un événement pour la France entière ».
Invitée de RTL ce matin, elle affirmait « Je suis de tout cœur avec les candidats. Honnêtement, vraiment ».
Ajoutant : « Je suis en empathie avec chacun de ces candidats à qui j’ai envie de dire d’être serein. Vous savez le bac, on peut ne pas l’avoir et puis le repasser l’année prochaine. Ce n’est pas une tragédie. »
Et même : « Ce n’est pas une tragédie. On peut même finir ministre sans avoir eu de mention, c’est dire… »
Même si l’on ne veut plus parler d’élitisme, la question du mérite est toujours d’actualité : « Dans tous les lycées de France les 10% des meilleurs bacheliers pourront, grâce à une mesure que nous avons adoptée, désormais accéder aux classes préparatoires ou à un certain nombre de grandes écoles. On sait à quel point ces grandes écoles étaient jusqu’à présent homogènes socialement et si l’on veut créer davantage de diversité (dans leur) accès, y compris pour ceux qui n’avaient pas pensé à s’y inscrire, il faut permettre aux élèves qui ont fait preuve de mérite d’y accéder. »
Le bac en chiffres
Le baccalauréat a été créé en 1808. Aujourd’hui, cela représente :
684.734 candidats
13 à 93 ans
4282 centres d’examen
170.000 correcteurs
Coût : 80 euros par candidat, soit 60 millions d’euros pour les frais de déplacement, l’organisation et la rémunération des correcteurs
Concernant l’orthographe où les correcteurs auraient eu des consignes d’indulgence, Najat Vallaud-Belkacem répond : « Non, ça fait partie des mythes »
Et de poursuivre : « Je suis une amoureuse de la langue française, j’adore les dictées et je pense qu’il faut être très vigilant avec le niveau en langue française. C’est pour ça que, dans l’ensemble de la scolarité, je veuille à réintroduire des évaluations en français, à avoir des programmes plus exigeants. Il n’y a pas de doute sur ce sujet ».
« L’orthographe est une courtoisie, une politesse »
Le bac a encore un certain avenir et le contrôle continu est encore un peu loin des préoccupations, « C’est important d’avoir ce moment de vérité du contrôle final ».
Ne manquons pas de citer Luc Ferry : « Aujourd’hui pour ne pas avoir le bac, il faut en faire la demande ».