11,8 millions de retraités vont devoir encore patienter pour que leurs pensions soient revalorisées. Pour combler le déficit des caisses complémentaires, patronat, syndicats et administrateurs ont donc décidé de geler la revalorisation. Ce gel entrainera nécessaire une baisse du pouvoir d’achat des retraités.
L’accord de 2013
Ce gel fait suite à un accord signé en 2013 par les syndicats, le patronat et les gestionnaires de l’Arrco et de l’Agirc. Cette décision a été prise pour limiter le déficit, c’est-à-dire que la revalorisation des retraites ne pourra se faire qu’à partir d’un point de moins que l’inflation, pour les années 2013, 2014, 2015. Cet accord devrait permettre d’économiser 3 milliards d’euros jusqu’à 2017.
Pour 2014, l’inflation prévue était de 1,3%, donc la revalorisation aurait dû être de 1,3% – 1% soit 0,3%. Or l’inflation a été inférieure aux prévisions, si bien qu’il aurait fallu, en théorie, diminuer les pensions. Comme l’accord prévoir que les pensions ne peuvent pas diminuer, il a été décidé de les geler !
Les revalorisations étaient déjà faibles les années précédentes, les retraités qui, ne l’oublions pas, sont des consommateurs, vont devoir faire face à une baisse de leur pouvoir d’achat. La conséquence immédiate, en dehors du fait d’aider à réduire le déficit des caisses, sera une réduction de leurs dépenses qui pourtant seraient bien utiles à l’économie de la France.
Un déficit non résolu
L’accord permet simplement de réduire le déficit, qui devrait encore se chiffrer à plus de 5 milliards d’euros en 2017. On ne fait donc que repousser le problème.
Il faudra bien trouver des solutions, qui devra payer ? En premier les retraités qui vont devoir réduire leurs dépenses. Mais également les salariés et les entreprises qui seront également mis à contribution. Il faudra donc s’attendre encore à de nouveaux sacrifices. On peut donc envisager à court terme une nouvelle coupe dans les revenus des actifs et des retraités.