Le grand chantier du nouveau ministre de l’éducation

Pour Manuel Valls, le nouveau Premier ministre, « la première priorité, c’est l’éducation ».

Vincent Peillon, l’ancien ministre de l’éducation, est sanctionné par la mise en place des rythmes scolaires. Lors de son départ, il a défendu sa « refondation de l’école », indiquant que « c’est une grande réforme qui doit s’inscrire dans le temps ». Il n’a pas été retenu dans la nouvelle équipe « de combat » et pourra se consacrer à sa campagne pour les européennes.

Benoît Hamon, qui lui succède, s’estimait à l’étroit au ministère délégué à l’économie sociale et solidaire et à la consommation. Il hérite maintenant d’un ministère élargi qui comprend l’éducation nationale, le supérieur et la recherche. Il faut toutefois souligner qu’après avoir lutté contre la loi Devaquet en 1986, il devient responsable des professeurs.

Que faudrait-il améliorer ?

Afin d’améliorer l’éducation nationale, quels suggestions pourrait-on donner au nouveau ministre ? (ce sont quelques exemples)

  • Revenir sur la réforme des rythmes scolaires, qui a tant fait débat. Sans vouloir la supprimer, sans doute faudrait-il en revoir l’organisation, en pensant en priorité aux enfants.
  • Revaloriser le métier des professeurs. Cessons de réduire leur profession à un nombre d’heures effectuées ou de longues vacances. Relevons le niveau du recrutement (et pas une réussite avec seulement 4/20 au concours). Enfin rémunérons correctement les professeurs qui font partie des plus mal payés de l’OCDE.
  • Former les enseignants. On a supprimé les IUFM, mais le remplacement par les ESPE n’apporte pas grand changement.
  • Mettre la transmission des savoirs au cœur du dispositif. La priorité de l’école primaire devrait être « lire, écrire, compter ». Revenons aux essentiels avec des objectifs clairs et précis. Remettons par exemple la grammaire ou l’orthographe à leur vraie place.
  • Restaurer l’autorité. Le professeur doit à nouveau être considéré et il faut cesser de mettre en permanence sa parole en doute.

Les premières avancées du nouveau ministre

Les rythmes scolaires sont critiqués, mais Benoît Hamon n’a pas l’intention de revenir sur les réformes de son prédécesseur. Même si l’abrogation de cette réforme est demandée, sa réponse est claire, il n’est pas question de revenir en arrière. Il restera dans la continuité. La réforme des rythmes scolaires est coûteuse, il ne semble pas qu’une enveloppe budgétaire supplémentaire soit accordée, surtout en ces temps de crise.

Benoît Hamon souhaite « mieux accompagner » en ayant une vision plus proche du terrain que Vincent Peillon qui « pilotait de loin ».

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