En fin de 6e, les élèves qui choisissent l’option latin sont issus de milieux aisés et ont de bons résultats scolaires. C’est ce que vient de révéler un rapport de la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance).
Face aux critiques contre la réforme du collège formulées par les professeurs de langues anciennes, le rapport souligne l’élitisme du choix de cette option. Selon le rapport, 40% des enfants étudient le latin si leur mère est diplômée du supérieur, contre 15% si elle n’est pas ou peu diplômée. De même, 44% des enfants d’enseignants ou 39% des enfants de cadres étudient le latin, contre seulement 15% des enfants d’ouvriers. Dans les secteurs d’éducation prioritaire, le latin est également moins choisi que dans les secteurs « ordinaires ». Mais le rapport indique que les enfants issus de milieux favorisés, scolarisés en REP, choisissent davantage le latin que les autres.
Enfin, le rapport fait le constat que « plus de 96% des élèves qui ont étudié le latin en 5e obtiennent leur brevet deux ans plus tard », et « 70% réussissent leur bac général ou technologique cinq ans plus tard ». Mais la DEPP refuse de faire le lien entre apprentissage du latin et réussite scolaire.