C’est ce qui semble se dessiner avant le vote du nouveau calendrier scolaire des prochaines années (2015 à 2018).
Cela fait déjà plusieurs années que représentants des enseignants, des parents, des élus et du Medef s’accordent sur le congé du vendredi suivant l’ascension. Que représente ce jour férié de l’Ascension lorsque l’on nous rebat les oreilles de laïcité. Le calendrier scolaire se fonde donc toujours bien sur les fêtes catholiques.
Pourquoi donc un grand week end dans ce 3e trimestre ?
Il semblerait que l’on se soit inquiété du fait qu’en 2014, les pauvres écoliers de la zone C aient dû supporter une longue période de 10 semaines de cours. On pourrait en dire tout autant des élèves de la zone A cette année ! (selon une rotation normale tous les 3 ans)
C’est sans compter sur tous ces élèves qui ne finiront pas le dernier trimestre au 4 juillet, pour cause d’utilisation de leur établissement pour les examens. Où encore les lundis de Pâques ou de Pentecôte, ou bien encore les vendredis 1er et 8 mai en congé. Que de coupures dans ce trimestre qui obligent à remotiver des élèves à chaque reprise.
Est-ce bien fondé d’ajouter une journée de congé, quand on sait ce qu’elle va coûter à l’économie française alors que la loi Macron encouragerait plutôt à travailler plus. N’oublions pas non plus les parents de ces enfants en congé qui eux, faute de pont ou de RTT, vont devoir trouver un mode de garde.
D’autant qu’il n’est pas prévu de journée de rattrapage. Alors ne nous plaignons pas si les élèves français font toujours partie de ceux qui ont le moins de jours de cours dans une année scolaire.
Quelques seraient les autres nouveautés du futur calendrier scolaire ?
L’an dernier, la prérentrée avait été décalée sous la menace d’une grève envisagée par certains syndicats enseignants. Afin d’éviter de tels problèmes, la prérentrée 2015 est annoncée au 31 août et la rentrée des élèves le 1er septembre 2015.
Autre nouveauté évoquée par Laurent Fabius, les vacances de Pâques, ou plutôt de Printemps devrais-je dire, pourraient être avancées d’une semaine afin de permettre de rentabiliser la fin de saison des professionnels de la montagne. A qui cela profite-t-il vraiment quand on observe que 8% seulement des Français partent au ski tous les 2 ans. D’autre part, la première zone en vacances devrait terminer l’année scolaire avec une dernière période de 11 semaines.
Se préoccupe-t-on réellement des élèves, quand on ne peut toujours pas les faire bénéficier d’un rythme régulier de 7 semaines de cours alternant avec 2 semaines de congés, surtout à une époque où l’on parle toujours de ces rythmes scolaires tant controversés.
L’élève au centre du système, une idée qui semble bien dépassée.