Lors du premier séminaire consacré à la grande pauvreté et à la réussite scolaire, Najat Vallaud-Belkacem a rappelé les réformes menées sur le sujet :
- Répartition plus juste des moyens, avec création de postes selon les difficultés sociales du secteur et pas seulement en fonction des effectifs des classes
- Mise à jour de la carte de l’éducation prioritaire, avec prise en compte de préscolarisation des moins de trois ans et de la politique du « plus de maîtres que de classes »
- Recréation des postes de RASED,
- Gestion plus juste des bourses, en réduisant le non recours aux bourses avec un report des dépôts de dossiers aux vacances de la Toussaint au lieu du 30 septembre
- Augmentation des fonds sociaux, 40% de plus en deux ans
Selon la ministre de l’Education nationale « Notre système scolaire ne favorise pas la réussite de tous. Il aggrave les inégalités économiques et sociales. Il est de notre devoir de faire cesser cette situation ».
Les intentions seront-elles suivies des faits. En ces temps de limitation des dépenses et de réduction des subventions, l’Education nationale multiplie les réformes tous azimuts, mais dans un cadre budgétaire toujours aussi strict. Aurons-nous les moyens de tout réaliser, ou ne risque-t-on pas de n’y voir qu’un saupoudrage homéopathique sur chaque chapitre qui ne permettra d’obtenir que des résultats imperceptibles ?
Pour revenir sur la grande pauvreté, la ministre a dû s’appuyer sur le rapport Delahaye qui veut ouvrir l’école aux familles populaires et faire réussir les plus pauvres. Même si, pour la ministre de l’Education, il faut tenir compte des réalités budgétaires, mais aussi de l’état de l’opinion, des lourdeurs de la machine et de l’énergie ministérielle.