Certains diront que la réforme des rythmes scolaires se passe bien, d’autres argumenteront qu’ils rencontrent des difficultés, le passage aux quatre jours et demi est loin d’être aussi simple.
Le souci majeur est le financement. Pour les rentrées 2013 et 2014, il avait été mis en place un fonds d’amorçage. En mai dernier, le ministre de l’Education avait annoncé une prolongation des aides pour l’année scolaire 2015-2016 (voir article précédent). Or, les associations de maires s’inquiètent d’une éventuelle suppression partielle de ces aides dès la rentrée 2015.
En effet, le projet de loi de finances 2015 ne prévoit pas le maintien du fonds d’amorçage pour les communes éligibles à la dotation de solidarité urbaine cible ou à la dotation de solidarité rurale cible.
Pour l’Association des maires de France, c’est la « consternation » ; pour l’Association des petites villes de France, c’est une « vive inquiétude » ; et pour l’Association des Villes de France (ex villes moyennes » elle dénonce « quand l’Etat revient insidieusement sur ses promesses ».
Les dotations des collectivités locales ont été réduites, les inégalités entre les communes risquent de s’aggraver, mettant encore plus en danger la réforme des rythmes scolaires. L’Association des maires de France a demandé à être reçue « sans délai par la ministre de l’Education nationale ». Elle demande également que le fonds d’amorçage ait un caractère durable.
Pour cette année scolaire, le fonds d’amorçage s’élevait à 50 euros par l’enfant, alors que l’Association des maires de France estime que « le coût médian de mise en place de trois heures d’activités périscolaires (par semaine) s’élève à plus de 150 euros par enfant et par an, avec des variations selon les territoires ».