C’était une des promesses du candidat Hollande de donner plus de droits aux représentants des parents d’élèves. Une des demandes des associations de parents d’élèves va voir le jour. Najat Vallaud-Belkacem a présenté de nouvelles mesures « Nous avons avancé sur le statut de parents délégués, se félicite la ministre. Nous sommes en train de finaliser un projet de décret qui permettra aux parents élus aux instances départementales, académiques et nationales de pouvoir assister plus facilement aux réunions en étant indemnisés par l’Etat. »
7,10 euros nets de l’heure
C’est le montant de l’indemnité qui devrait être allouée aux 907 parents qui siègent dans les instances départementales, académiques et nationale. Au temps de présence en réunion, il serait ajouté 10 à 15% supplémentaires pour le temps de préparation. L’effort ne coûterait à l’état que 500.000 euros environ par an. Il est vrai qu’il n’y a rien de prévu pour les parents qui siègent dans les conseils d’écoles : 246.834 en primaire et 45.295 dans le secondaire. Ces derniers ne sont toutefois pas oubliés par la ministre de l’Education qui prévoit une formation accessible en ligne, et la possibilité de valider les compétences acquises lors de l’exercice de ces mandats via une « validation des acquis de l’expérience ».
Pour revenir aux parents délégués « indemnisables », ils consacrent de 8.5 heures en primaire à 55 heures par an dans le secondaire pour leur mandat ; voire plus s’ils sont élus départementaux. Le rapport de l’inspection générale précise même « pour les parents qui participent à plusieurs instances, les durées d’engagement peuvent aller jusqu’à 200 heures par an, soit 1/8e du temps de travail annuel. »
Pour des raisons de simplifications administratives, l’indemnité pourrait être annualisée.
De vieilles revendications des fédérations
Ces revendications ne sont pas nouvelles et les fédérations de parents d’élèves espèrent que les textes seront réellement appliqués. Ils demandent également que les conseils de classe soient organisés à des horaires compatibles avec leur vie professionnelle. Sans vouloir être trop sévère, n’oublions pas qu’ils ont fait le choix de pouvoir être élu délégué, et ce en connaissance du fonctionnement de leur établissement. Il est vrai qu’une circulaire de 2006 précise que « les réunions des conseils d’école, des conseils d’administration, des conseils de classe et des conseils de discipline sont fixées de manière à permettre la représentation des parents d’élèves, c’est-à-dire en prenant en compte leurs contraintes, notamment professionnelles ». Mais est-ce toujours facilement réalisable, parfois même en raison de contraintes d’utilisations de locaux.
On pourrait même y adjoindre une revendication parallèle : pourquoi dans le secondaire les professeurs perçoivent-ils une indemnité de conseil de classe alors que pour les professeurs de primaire il n’existe pas d’indemnité de conseil d’école !
Sur education.gouv.fr : les annonces de la ministre sur les relations entre les parents et l’Ecole