Avec cette nouvelle idée de la ville de Paris, aussi louable soit-elle, on peut se demander à quoi sert encore l’Education nationale.
Après la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, il apparaît que le bon équilibre n’est pas encore réussi et que les difficultés persistent. Il y a toujours des élèves en difficultés, plus peut-être pas, mais plus fatigués sans doute. La semaine de cinq jours a permis de libérer de vrais week-ends, mais qui ne profitent sans doute pas plus aux plus démunis. Et pour les élèves en difficulté, non seulement scolaire mais aussi sociale, on va encore leur ajouter des cours de soutien le samedi.
80 écoles parisiennes vont utiliser ce nouveau service dès la mi-mai, Anne Hidalgo précise que « Nous avons besoin de bienveillance dans nos sociétés. Qu’il y ait des adultes qui aient du temps à consacrer, que les enfants puissent être accompagnés avec bienveillance, cela correspond à une aspiration de la population, et c’est un état d’esprit qu’il faut encourager ». 70 autres écoles devraient s’engager dans le processus en septembre.
Avantages et inconvénients d’un tel dispositif
C’est un système qui ne coûte rien, ou presque, puisqu’on fait appel au bénévolat. Il y a tellement de gens qui sont aujourd’hui sans emploi, on leur propose en plus de travailler gratuitement. Mais sont-ils formés pour une telle action, le soutien cela ne s’improvise pas ! Comment les officines de soutien vont-elles réagir à cette concurrence ?
Gratuit, sans doute pas pour le site internet qui a été créé pour l’occasion avec le slogan « Devenez les héros solidaires ». Tous les bénévoles sont les bienvenus sur la plateforme jemengage.paris, qui affiche également « Keep calm and be benevole ! ».
A terme, plus besoin d’ESPE pour former les professeurs, ni de Pôle emploi pour orienter les demandeurs d’emploi selon les compétences, il suffira d’être volontaire. Cela ne coûte rien, mais cela va-t-il rapporter ?
N’oublions pas ces élèves en difficulté que l’on veut aider. Ils rencontrent des difficultés scolaires et souvent n’apprécient pas de se rendre à l’école. Ne va-t-on pas encore alourdir leur peine en les faisant encore travailler le samedi alors que leurs copains peuvent se détendre, se dépayser ou tout simplement se reposer ?