Le dernier rapport de la Cour des comptes indique qu’il y a eu moins de créations de postes dans les « ministères prioritaires » que prévu. Cela concerne les ministères de la police, de la justice et de l’enseignement. Dans le même temps, les « ministères non prioritaires » ont subi normalement leur suppression de postes.
La loi de finances prévoyait 2.200 suppressions de postes ; en réalité, ce sont 7.172 postes de fonctionnaires qui ont été supprimés en 2013.
Le secteur de l’enseignement est le plus durement touché. 8.781 postes devaient être créés, mais le nombre réel atteint seulement 5.519 postes, soit 3.622 de moins que prévu. Les raisons invoquées sont que les concours de recrutement n’ont pas été satisfaisants, particulièrement les CAPES d’anglais ou de mathématiques pour lesquels le nombre de candidats ne correspondait qu’au double du nombre de postes à pourvoir. Ainsi, le nombre d’admissibles était à peine supérieur au nombre de postes ouverts. Même remarque pour le CRPE, 10% des postes n’ont pas été pourvus.
Quant aux autres ministères, il a manqué 353 postes pour la justice, 318 postes pour la sécurité, et 140 postes pour la défense.
Pour revenir à l’éducation, si le nombre de postes est inférieur aux prévisions de créations, doit-on s’inquiéter d’une aggravation des non-remplacements de professeurs absents, ou du recours à des vacataires non qualifiés pour assurer les cours des titulaires ?
François Hollande avait prévu 60.000 nouveaux postes d’enseignants sur le quinquennat, aujourd’hui ce sont seulement 5.159 qui ont été créés !
Pourtant, malgré le nombre de créations inférieures aux prévisions, la Cour des comptes a relevé un dépassement de 341 millions d’euros pour le budget du ministère de la défense.
Consultez le rapport de la Cour des comptes