Quelles réponses la ministre de l’Education nationale a-t-elle apportées aux recteurs et DASEN réunis hier au lycée Louis Le Grand à Paris ? Ses réponses sont classiques : promesse d’un enseignement civique et moral rénové, nouvelles ressources et engagement des cadres.
« Nous devons avoir collectivement le courage, en refusant la facilité polémique, d’analyser la situation en face, de décrire les dérives qui ont fragilisé le projet républicain, y compris à l’école », selon NVB. « Le sentiment de désespérance, l’accroissement des inégalités et de la prévalence déterminisme social, l’incapacité collective à prévenir le décrochage scolaire endémique d’une partie de notre jeunesse, ont entamé la mission d’égalité de l’école. Les discriminations, l’écart entre les valeurs affichées et les réalités vécues, les replis identitaires, les velléités communautaristes, les logiques d’entre soi ont parfois affaibli son ambition de fraternité ».
La ministre a annoncé de nouvelles ressources pour les enseignants afin que l’école puisse permettre aux élèves de participer à la vie de la classe et de l’école en démocratie. La formation des futurs citoyens sera mise en pratique. A noter sur nos calendriers, le 9 décembre qui deviendra la journée de laïcité.
Les professeurs vont être mis à contribution pour surveiller la « radicalisation ». Pour les y aider, le ministère a préparé un livret opérationnel de prévention. Mais comment et qui les enseignants devront-ils signaler ? Qui seront ces élèves « susceptibles de … » ? Cela fait sans doute suite aux incidents survenus lors de la minute de silence, même si selon le ministère, ce n’était que des perturbations minoritaires et isolées « dans environ 70 établissements* sur les 64.000 que l’on compte sur tout le territoire ».
(*rectificatif : ce sont 200 établissements recensés officiellement par le ministère)