Le Conseil supérieur de l’éducation a rejeté, lundi 5 mai, le projet de décret complémentaire proposé par Benoït Hamon, ministre de l’Education nationale.
Un revers pour le nouveau ministre…
… et sa première proposition importante. Le texte n’a recueilli que 3 voix en sa faveur. Le vote a enregistré 31 voix contre et 27 abstentions.
Comment se sont répartis les votes :
- Pour : Peep, Ligue de l’enseignement et Jeunesse au Plein Air ;
- Contre : FCPE, FSU, FO, CGT, SUD, Snalc et Fage
- Abstentions : UNSA, SGEN, UNL et UNF.
Au vu de ces résultats, on comprend mieux la démission de Jean-Paul Delahaye, l’ancien n°2 du ministère, qui devait présider ce CSE et était contre le projet de décret.
Que va-t-il se passer alors ?
Il est important de savoir que le CSE n’a qu’un rôle consultatif.
En toute logique, le CTM (Comité technique ministériel), qui s’est réuni ensuite, a rejeté également ce texte, avec 10 voix contre et 5 abstentions. Là aussi le vote ne revêt qu’un caractère consultatif.
En conséquence, même si le gouvernement est désavoué par le CSE, le décret devrait probablement entrer en vigueur en fin de semaine.
La modification de l’organisation des rythmes scolaires fait monte d’un certain flou. La FCPE, par exemple est favorable à une réforme des rythmes scolaires, mais a pourtant voté contre. Une conclusion qui peut être tirée, c’est qu’il est nécessaire de modifier l’organisation actuelle de la journée, de la semaine ou de l’année scolaire, mais que la manière dont est envisagée la réforme semble mal construite. Faut-il poursuivre dans ce flou artistique ou envisager une autre méthode ? Malheureusement, nous ne pouvons que présager que ce sera la deuxième solution qui sera adoptée…