Nouveaux rythmes scolaires : l’application de la réforme est obligatoire, mais le débat se poursuit

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, a rappelé que toutes les écoles publiques devront appliquer la réforme. « Je serai à l’écoute pour que les choses se passent au mieux. Mais je le dis, il y a une obligation scolaire, il faut que les communes respectent la loi et nous ne tolérerons aucune exception. La loi s’appliquera. Si ce n’est les maires qui l’appliquent, alors ce seront les préfets. »

Certaines communes font toujours de la résistance et mettent les parents dans l’incertitude quant à l’organisation de leur emploi du temps. Certaines écoles affichent ainsi « mercredi de 8h30 à 11h30 » ou « Fermeture des écoles les mercredis ». De 20 à 200 communes, selon les compteurs, annoncent désobéir aux obligations de cette réforme, si bien qu’un flou subsiste. Y aura-t-il école le mercredi ou le samedi ? Il reste également des incertitudes en ce qui concerne le manque de personnels encadrant les activités périscolaires.

Un sondage qui confirme le problème

Lorsque l’on écoute les responsables des communes où la réforme a été mise en place l’an dernier, tout semble majoritairement bien se passer. Mais le sondage réalisé par CSA pour RTL indique le contraire.

A la veille de la rentrée des élèves, ce sondage montre une opposition à la réforme plus importante qu’il y a un an. Il a été réalisé le jour de la nomination de la nouvelle ministre de l’Education.

Opposition à la réforme. Il y a un an, 53% des sondés estimaient que c’était une bonne réforme. Mais c’était bien avant une mise en place généralisée. Aujourd’hui, 60% des Français désapprouvent la réforme. Ce pourcentage est très variable selon la sensibilité politique des sondés : favorables à 58% pour les sympathisants de gauche (même 64% chez les socialistes), mais défavorables à 71% chez les sympathisants de droite (74% pour l’UMP).

Egalité des chances. Ce sondage révèle également que 57% des Français pensent que l’école ne permet pas d’assurer l’égalité des chances.

L’uniforme. Enfin, ce qui peut surprendre, c’est que 67% des Français pensent que le recours à l’uniforme serait une bonne mesure pour lutter contre les inégalités sociales.

Notation. Les ministres de l’Education nationale soulèvent-ils les vraies questions quand on constate que 59% des sondés considèrent que le chantier de l’évaluation mené par Benoît Hamon pour éviter une sanction notation n’était pas nécessaire !

Les nouveaux rythmes scolaires vont améliorer le bien-être de nos enfants et améliorer leurs performances. On ne peut que le souhaiter, car « en France, l’enseignement n’est pas pertinent », selon Andreas Schleicher (à lire prochainement).

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