Le nombre de régions va diminuer puisqu’il n’y en aura bientôt plus que 13 au lieu de 22. Les académies ne correspondent plus à ces nouvelles régions, le prochain calendrier scolaire a déjà été modifié en conséquence.
Dans le nouveau découpage des régions, 6 sont inchangées et 7 résultent de la fusion de 2 ou plusieurs anciennes régions. C’est ainsi que sept préfets « préfigurateurs » ont été nommés ; il s’agit des préfets actuels d’Alsace, d’Aquitaine, de Bourgogne, de Midi-Pyrénées, de Haute-Normandie, du Nord-Pas-de-Calais et de Rhône-Alpes. Ces préfets vont devoir arrêter le choix des préfectures des nouvelles régions.
En ce qui concerne l’enseignement, le gouvernement a donc décidé de créer des recteurs coordonnateurs pour ces 7 régions résultant de fusions. L’idée paraît logique, mais le siège de ces rectorats n’est pas nécessairement le même que celui de la capitale de région. Ne faut-il léser personne ? Neuf recteurs coordonnateurs sont alors désignés, pour les sept nouvelles grandes régions, ainsi que les régions d’Ile-de-France et de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les sièges des nouveaux rectorats seront : Nancy-Metz, Bordeaux, Lyon, Besançon, Toulouse, Caen et Lille. Afin de transmettre la « bonne » parole de l’Etat, le recteur de Nancy devra s’accorder avec le préfet de Strasbourg, comme le recteur de Besançon avec le préfet de Dijon, ou le recteur de Caen avec le préfet de Rouen.
En théorie, cette nouvelle organisation ne devrait pas toucher directement les enseignants pour la gestion de leur carrière. Quant au périmètre d’affectation, ce n’est pas aussi sûr. Si les académies sont agrandies, on peut se poser des questions. Ce qui est sûr, le gouvernement veut agir vite, les décisions devraient être prises en juillet 2015 puisque les nouvelles régions doivent voir le jour le 1er janvier 2016.
Ces super recteurs vont devoir gérer beaucoup d’établissements, et cela paraît difficilement réalisable. Les chefs d’établissements vont-ils disposer de plus d’autonomie ou le contrôle sera-t-il accru pour les DASEN ? C’est un nouveau mode de fonctionnement qui semble devoir s’installer. Peut-on envisager un système de régionalisation de l’éducation à la manière des Länder allemands ?
La réforme est loin d’être terminée.