L’évaluation des CE2, annoncée par François Hollande en janvier puis confirmée par Najat Vallaud-Belkacem en mars 2015, sera sérieusement modifiée. Le président souhaitait une évaluation nationale, mais au final ce sera une évaluation plus locale, sans remontée des résultats au ministère.
Le ministère semble avoir privilégié une évaluation au service des apprentissages et des enseignants, celle-ci devant être réalisée dans les quinze premiers jours de l’année scolaire.
Qu’est-ce qui change vraiment ?
Lorsque les enseignants débutent une nouvelle année scolaire, forts de leur conscience professionnelle, ils testent déjà le niveau de leurs élèves afin de savoir à quel rythme ils pourront dispenser les apprentissages. On pourrait croire que cela n’était pas le cas, puisqu’il est question de les aider pour réaliser leurs évaluations. Ne faisaient-ils rien avant ? On pourrait le croire.
Si, quelque chose de nouveau tout de même, même s’il ne s’agit pas d’une évaluation nationale avec les livrets que certains ont pu connaître et utiliser, le ministère va mettre à la disposition des enseignants une banque d’outils où chacun pourra puiser ce qui lui semble nécessaire. Il paraît peut-être inutile, au niveau national, de mesurer les acquis des élèves puisque dernièrement la ministre affirmait que « les résultats des petits Français ne sont pas bons ».
Qu’en est-il du QCM censé vérifier le niveau de lecture et d’écriture ?
Peut-être le trouvera-t-on dans la base d’outils proposés.
Après ces évaluations en français prévus à la rentrée 2015, il sera question d’une évaluation en mathématiques à la rentrée 2016. Pour cette dernière, les enseignants volontaires pourront tester les outils mis à leur disposition dès la rentrée 2015.