La question peut être posée lorsqu’on observe les résultats des différents concours. En effet, la moitié des postes de professeur de mathématiques n’ont pas été pourvus au concours exceptionnel du CAPES 2014. Ce concours avait pour vocation de compenser les départs à la retraite et les créations de postes prévues sur le quinquennat. Le compte n’y est pas. Lors de récentes enquêtes, 69% de parents souhaitaient que leurs enfants deviennent enseignants, mais ce pourcentage chute à 41% quand il s’agit d’enfants d’enseignants. Le métier n’est donc plus si attractif, S’agit-il d’un recul des vocations, d’un manque de reconnaissance, d’un salaire insuffisant, ou de toute autre difficulté ?
Pour revenir sur les résultats aux concours, il est à remarquer qu’un peu plus de la moitié des candidats se sont présentés ; c’est ainsi que la moitié des postes sont pourvus, aussi en mathématiques (793 pour 1592 postes) ou en lettres classiques (156 pour 300 postes).
Côté professeurs des écoles, cela semble être moins négatif. 10% des postes, tout de même, ne sont pas pourvus, et seules huit académies sur trente font le plein.
On avait déjà baissé la note minimale pour la réussite au concours, quelle nouvelle stratégie sera engagée pour résoudre ce déficit ? Il ne sera pas possible de laisser des classes sans enseignant, alors la solution semble évidente : le recours aux vacataires contractuels, qui eux n’auront reçu aucune formation.
Comment le gouvernement pourra-t-il maintenir son objectif des créations de postes, si le nombre de candidats est insuffisant et surtout le nombre d’admis inférieur aux besoins. Le niveau requis, à Bac+5, pour accéder aux concours, n’est-il pas un frein ? D’autres filières, à niveau de diplôme équivalent, offrent peut-être de meilleures perspectives. Sans vouloir revenir aux anciennes formations, type école normale où le concours se faisait en fin de troisième, ne pourrait-on pas trouver un juste milieu, avec une formation de qualité ?