La mise en place des nouveaux rythmes scolaires a déjà attisé la colère de bon nombre de maires de France. L’Association des maires de France vient de qualifier d’ « inacceptable » l’information qu’ils viennent de recevoir. En effet les recteurs ont informé les maires que plusieurs demi-journées de concertation allaient se dérouler sur le temps scolaire.
Plusieurs demi-journées sans école
Lundi la ministre de l’Education nationale a annoncé que les professeurs de maternelle seraient consultés sur les nouveaux programmes de maternelle durant une demi-journée entre le 22 septembre et le 18 octobre. Pour des raisons pratiques d’organisation, cette demi-journée serait choisie un mercredi matin.
Les professeurs d’école élémentaire et de collège seront, quant à eux consultés sur le projet de socle commun de connaissances, de compétence et de culture.
Durant cette demi-journée, les élèves ne seront pas pris en charge par l’école. C’est aux communes de décider si elles assurent ou non une prise en charge des élèves.
Une autre demi-journée de consultation est prévue plus tard dans l’année. Les enseignants débattront des programmes scolaires du primaire et du secondaire, ainsi que de l’enseignement moral et civique.
Quand les communes doivent compenser les manques de l’Education nationale
L’AMF (Association des maires de France) s’indigne dans un communiqué. « Les maires de France ne sont pas les supplétifs de l’éducation nationale »
Les maires demandent à la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem que ces demi-journées soient organisées sur le volume horaire dédié aux 108 heures de service des enseignants, et non sur le temps de classe.
Les deux fédérations de parents d’élèves protestent également contre ces demi-journées sans école. Les parents de la FCPE dénoncent ces demi-journées sans école qui ne tiennent pas compte des contraintes des familles. Ils sont parfaitement d’accord pour que les enseignants soient associés à la réflexion, à condition que cela ait lieu hors temps scolaire.