Nicolas Hulot, ministre de l’Ecologie, veut instaurer un repas végétarien par semaine dans les cantines scolaires. Est-ce vraiment l’intérêt des enfants ? C’est sans doute une « grande cause nationale » plus facile à mettre en œuvre que la suppression du nucléaire, l’interdiction du glyphosate ou Notre-Dame des Landes.
Les minorités dominent
Il fut un temps assez éloigné maintenant, où le vendredi on servait du poisson dans les cantines. Ce type de repas a bien disparu aujourd’hui, car sans doute trop connoté religieusement. Il y a pourtant aujourd’hui les repas sans porc.
Ce n’est pas parce que le ministre ne mange de la viande qu’une fois par semaine que cela doive devenir la seule référence. Manger trop de viande ne serait soi-disant pas bon pour la santé. Mais est-ce mieux de remplacer du bœuf traité aux antibiotiques par des légumes cultivés avec des pesticides ou transgéniques ?
Les végétariens en France ne représenteraient que 3% de la population. Rapporté au nombre de jours de cantine dans l’année, on pourrait arriver à une proportion relative (mathématique) de 4 jours par an, bien loin d’un repas par semaine.
Si Nicolas Hulot ne se dit pas végétarien, puisqu’il consomme toujours de la viande, il peut être considéré comme flexitarien. Les flexitariens sont des gens qui décident consciemment de ce qu’ils vont consommer, pas les enfants.
Alors imposer un nouveau mode de consommation doit inévitablement s’accompagner de tout un mode d’éducation, afin d’éviter une dictature alimentaire.
Différents modes d’alimentation
Les omnivores ont une alimentation variée et consomment des aliments d’origine animale et/ou végétale.
Les végétariens ne consomment pas de viande, pas de poisson, pas d’escargots ni d’insectes. Toutefois, les œufs, le lait et les produits laitiers (fromage, yaourts) sont admis.
Les végétaliens ne consomment que des aliments issus du monde végétal. Ni produits laitiers, ni œufs, ni même de miel.
Les flexitariens ont un régime qui, comme son nom l’indique, oscille entre omnivore, végétarien et végétalien.
Les véganes, enfin, excluent tout produit d’origine animale ou issu de leur exploitation. En plus d’une alimentation que l’on pourrait qualifier de végétalienne, ils ne portent pas de vêtements d’origine animale (cuir, fourrure, soie, laine…), ils ne portent pas de bijoux issus de composants animaux (perles, nacre, plumes…) et n’utilisent pas de cosmétiques testés sur des animaux ou d’origine animale (cire d’abeille, carmin, kératine…)