Après un an de généralisation des rythmes scolaires, le comité de suivi de la réforme des rythmes éducatifs a publié son rapport.
L’organisation semble maintenant stabilisée et les communes qui ont opté pour la cinquième matinée du samedi matin ou de la libération du vendredi après-midi sont minoritaires.
Si le PEDT (Projet éducatif territorial) est obligatoire pour bénéficier de l’aide de l’Etat, seules 80% des communes l’ont déposé. Il faut noter que seulement 5% du privé a été convaincu par les nouveaux rythmes scolaires.
Ces nouveaux rythmes ont un coût, 1 milliard pour la collectivité, sans compter ce que versent les familles pour les activités mises en place dans certaines communes.
Au-delà du coût, l’organisation de la semaine a été transformée du fait du retour à cinq matinées de travail. Dans la pratique, le mercredi matin est souvent utilisé pour les matières interdisciplinaires ou la remédiation, ce que certains ont connu par le passé le samedi matin. La conséquence directe dans certaines académies est l’augmentation de l’absentéisme du mercredi matin, comme on le notait auparavant le samedi matin. Les nouveaux emplois du temps laissent également transparaître une augmentation des fondamentaux, au détriment du sport, des arts ou des sciences humaines.
La réforme sera de nouveau évaluée en 2017 par deux études : la première sur une évaluation en maths et français sur un panel de 15.000 élèves de CM2, la seconde sur les modes d’organisation à partir d’un échantillon de 5.000 élèves. Une autre enquête sera menée sur le problème de l’absentéisme.
Au-delà du rapport, il faut signaler le rejet de trois quarts des enseignants qui sont toujours hostiles à cette réforme des rythmes scolaires. 74% notent que le temps périscolaire à un impact négatif sur le fonctionnement de l’école, l’attention et la fatigue des élèves. 73% constatent également une baisse de la concentration. Enfin, 79% demandent une autre organisation horaire de l’école.