Selon Metronews, la mairie de Paris demande aux écoles d’effectuer leurs sorties scolaires en transports en commun. Les cars sont trop polluants et ne correspondent pas au cadre du plan antipollution de la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Les directeurs d’écoles ont reçu un courrier de la Direction des affaires scolaires leur précisant cette interdiction.
Cette mesure, en plus des raisons écologiques, sera aussi économique puisqu’elle permettra de faire un demi-million d’économies.
Par contre, les écoles ne verront sans doute pas cette mesure restrictive d’un si bon œil. Ce sont 448 écoles maternelles et élémentaires hors réseau d’éducation prioritaire qui devront emprunter le métro ou le RER pour leurs sorties. Seules les 215 écoles du REP pourront toujours bénéficier de l’utilisation des cars. Il est certain que beaucoup d’écoles, faute de financement, vont réduire ou même supprimer leurs sorties. Ce sera peut-être le cas de certaines écoles maternelles dans le cadre de leurs sorties de fin d’année.
Même si le motif écologique est compréhensible, ce sont les enfants qui sont les premiers pénalisés. L’amicale des directeurs d’écoles comme la FCPE s’indignent de cette situation.
Mais pourquoi alors ne pas appliquer la même mesure à tous. Pourquoi les écoles en REP ont-elles toujours droit à ce service, ou le programme scolaire des vacances sportives. Les autres écoles, que l’on pourrait dire « normales », n’auront pas les moyens financiers de payer leurs sorties. Enfin, que dire de l’activité piscine pendant le temps scolaire, les enfants vont-ils emprunter le métro ?
Selon la mairie de Paris, « Il ne s’agit pas de remettre en cause les sorties scolaires ! La règle voudra désormais que l’on ait recours aux transports en commun. Si la sortie initialement prévue n’est pas réalisable en utilisant le réseau bus, métro et RER, il faudra regarder si une sortie analogue n’est pas envisageable dans des conditions plus faciles. Si, enfin, aucune alternative n’existe et que l’enjeu de cette sortie est important, on considérera la situation au cas par cas. Il n’est pas question de mettre en place cette mesure de manière brutale et unilatérale : nous sommes évidemment en faveur de l’ouverture aux autres et des projets pédagogiques. »
L’argument prioritaire avancé est que cette directive a été prise pour des raisons de santé publique, les enfants sont en particuliers concernés.