Les révélations d’affaires de pédophilie à l’école sont de plus en plus nombreuses. Les cas de Villefontaine (Isère) et Orgères (Ille-et-Vilaine) ont fait apparaître des dysfonctionnements.
Hier, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, et Christiane Taubira, garde des Sceaux, se sont rendues en Isère. Elles ont annoncé qu’une réponse ferme devait être apportée pour solutionner toutes ces affaires et qu’un projet de loi serait débattu dès le 1er juin.
Pourquoi de tels dysfonctionnements actuellement ? Est-ce la lenteur de la justice ou le cloisonnement entre les ministères qui empêche la transmission des informations ? Quoi qu’il en soit, le professeur d’Orgères avait été condamné en 2006, mais seulement suspendu en avril dernier. Quant au directeur de Villefontaine, qui a été révoqué récemment, une condamnation datait de 2008.
Selon la ministre de l’Education nationale, « il fallait faire diligence pour que de telles affaires, abominables, insoutenables, ne puissent se reproduire ».
Les deux ministres ont prévu de procéder à un état des lieux pour les personnels actuels. Il s’agit de vérifier si des condamnations avaient été prononcées. D’autre part, en plus de la loi, une application informatique sera créée afin de déclencher une alerte éventuelle, des boîtes mails seront dédiées aux signalements entre la Justice et l’Education nationale, et des personnels référents seront désignés.
Visionner l’intervention de Najat Vallaud-Belkacem