Le ministère de l’Éducation nationale veut créer une indemnité spéciale pour les enseignants du premier degré. La mesure figure dans un protocole d’accord soumis aux organisations syndicales
Après l’écriture de la loi de la refondation de l’école, Vincent Peillon s’occupe des enseignants. Le texte prévoit trois priorités : les personnels les moins bien payés de l’éducation, les enseignants du premier degré et la médecine scolaire.
Une prime pour les professeurs des écoles. Depuis 1999, les enseignants de collège et de lycée perçoivent une indemnité de suivi et d’orientation des élèves (ISO) annuelle de 900 euros. Le ministre a plusieurs fois avancé publiquement son souhait de voir les enseignants du premier degré en bénéficier aussi. Cette prime pourrait s’établir entre 300 et 400 euros par an, visant à “reconnaître des missions qu’ils accomplissent au titre du suivi et de l’évaluation des élèves”. Elle serait en partie financée par l’abandon des évaluations des élèves en CE1 et CM2.
Le texte du protocole précise que l’indemnité prendra notamment en compte :
- l’évaluation pédagogique des élèves en début de cycle ;
- les “temps de concertation et de travail en équipe”, particulièrement pour plancher sur la mise en place de la semaine de quatre jours et demi ;
- le temps d’accompagnement des élèves en situation de handicap.
Les petits salaires. Le quatre pages rappelle que la refonte des grilles de la catégorie C est en cours.
Les enseignants précaires. Vincent Peillon propose une « harmonisation des pratiques académiques ». En effet, certaines académies, comme Créteil, paient mieux que leurs voisines pour attirer les meilleurs candidats.
La santé scolaire. Les carrières des médecins scolaires, des infirmières et des assistantes sociales devraient être revalorisées.
Valorisation des parcours. Le protocole du ministère évoque la création d’un grade d’avancement. Il pourrait concerner les enseignants du second degré.